Un toponyme du pays de Reims : Barbe aux Cannes

La Montagne de Reims,

lieu de ce questionnement que je connais bien,

(Photo Nicolas Huron)

où l’Histoire dévale et déboule en débouchées…

à la Barbe aux Cannes, Barbe à Canne, etc.

Car une barbe, poils du visage, est souvent

en toponymie, par extension de sens…

des haies ou des taillis…

endroits épineux pour les boucs et chèvres,

mais c’est souvent aussi un sujet assez épineux

de la Montagne de Reims,

géologiquement géomorphologique !

Barb– désigne un lieu boueux, un bourbier… pour y barboter, dans l’eau

ou parler indistinctement entre ses dents, un synonyme de bavardages

plutôt très proche étymologiquement du mot barbare, ce qui s’entend

en sentant la boue se remuer sous les pieds et les pillés des monts…

Quant aux Cannes, aux canes, au Khan et à sa barbichette…

on pense surtout aux roseaux, et aux plumes de canards.

Par comparaison, Barbe à Dieu, désigne le pissenlit…

Un Barbeau peut désigner une pointe, une dent,

un dard, voire une barbe peu fournie

Il faut le voir pour le croire…

ces laveries minérales…

Dé-monts !

Bouh !

Boue…

bout…

Une demande particulière…

Une personne m’a récemment demandé le sens du toponyme de Barbe aux Cannes.

Voici la demande :

Bonjour,

Dans la cadre de la recherche sur l’évolution des noms de rues d’un petit village de la marne HOURGES 51140, je suis à la recherche de la signification de l’expression barbe-aux-cannes. Cette rue a été débaptisée début du siècle dernier, il y a d’autres villages à proximité de Reims qui ont encore des rues nommées de la barbe-aux-cannes.

Par avance merci de votre aide

Bien Cordialement

Voici mon enquête, que tous peuvent refaire…

Vérifications cartographiques…

Hourges (51140), se situe à environ 120 mètres d’altitude, dans le fond d’un retrait du coteau, au pied du fort relief de l’escarpement, sous le Mont Grenet (228 mètres d’altitude), sous les Grandes Fontaines, et sous Derrière Laval. Il existe un autre retrait du coteau, commençant à Morfontaine, donnant un petit ru descendant sur la Vallée, puis dans les marais de la Vesle (70 mètres d’altitude).

Vérifiable sur Géoportail !

Une recherche cartographique rapide, me confirme qu’il y a effectivement d’autres villages que Hourges (dont le toponyme Barbe-aux-Cannes n’apparaît pas sur les documents disponibles sur le NET) à posséder ce toponyme, et me permet de confirmer cette spécificité des environs de Reims, le Pays rémois, en trouvant :

rue de la Barbe aux Cannes, à Aubilly (51170), à environ 130 mètres d’altitude, à la sortie nord-ouest du bourg, au pied du coteau, sous la Montagne (182 mètres d’altitude) et les Balettes. Ce cône pluvial se jette dans la rivière du Noron, en contrebas à 110 mètres d’altitude (vérifiable sur Géoportail).

rue de la Barbe aux Cannes, à Bligny (51170), à environ 125 mètres d’altitude, à la sortie nord-ouest du bourg, au pied du coteau, au sein du cône pluvial au fond duquel on trouve le bourg, descendant sur la rivière de l’Ardre (112 mètres d’altitude), sous la Montagne de Reims, sous le Bois des Dix Hommes (225 mètres d’altitude), et sous le Dessus de la Ville (vérifiable sur Géoportail). Le toponyme proche de la Jonquière évoquent les joncs, les roseaux.

Vérifiable sur Géoportail !

rue de la Barbe aux Cannes, à Cuchery (51480), dans le bourg, rue presque parallèle à la rue de la Fontaine, située non loin de l’église, entre la place Saint-Maurice, la rue du Lavoir, et la Grande Rue.

Vérifiable sur Géoportail !

Le bourg de Cuchery, situé entre 120 et 140 mètres d’altitude dans un vallon tortueux ayant creusé la Montagne de Reims, est logé au pied et en pointe du coteau (dont la forme de sabot est évoquée par le toponyme de la Sabotterie, si on considère la réalité formelle que le Delta du Nil est à l’envers… et que la plupart des toponymes issus des reliefs doivent souvent se comprendre en retournant la carte, en plaçant les Cieux en direction du Soleil… qui n’est, ici, jamais au-dessus de nos têtes), sous le Balai, et sous la Croix du Balai (215 mètres d’altitude), entre deux cours d’eau, le ruisseau des Aulnes et le Ru de Belval (114 mètres d’altitude).

Vérifiable sur Géoportail !

rue de la Barbe aux Cannes, à Jonquery (51700), située vers 150 mètres d’altitude entre la rue de l’Église et la rue de la Bochotte, au long d’une partie du Ruisseau de la Maquerelle, appelé aussi Ru de Jonquery, et dont le bourg se situe enserré de trois côtés par le coteau creusé de la Montagne de Reims, sous Bonval (227 mètres d’altitude) et la Courbe (249 mètres d’altitude). Le toponyme de Jonquery évoquent les cannes de joncs, les massettes, roseaux de la Passion.

Vérifiable sur Géoportail !

rue de la Barbe aux Canes, à Chambrecy (51170), située à environ 123 mètres d’altitude, voierie en forme de canne débouchant sur la rue Saint-Julien, et située au nord de l’église, entre la rue de l’Église et la Route de Reims située au long du ruisseau de la Brandeuille. Le bourg se situe sur une avancée du coteau, dans un angle formé par les vallons dudit ruisseau et celui du d’Hoyau, et, à l’ouest pas un vallon descendant des Fontinettes. Chambrecy se situe sous le Mont (181 mètres d’altitude), sous Au-Dessus-de-la-Ville et sous Au-dessus-des-Usages (vérifiable sur Géoportail).

– rue de la Barbe aux Canes, à Pourcy (51480), dont l’orthographe se retrouve sur des cartes postales anciennes, comme lieu-dit Barbe-aux-Canes, rue située à environ 155 mètres d’altitude, au nord du bourg, parallèlement au sentier de la Rosière (évoquant les roseaux), et commençant au bout de la rue de l’Église, traversant le ruisseau intermittent des Grandes Fontaines descendant du Bois d’Écueil (262 mètres d’altitude) vers la rivière de l’Ardre (142 mètres d’altitude). Nous sommes encore là, en zone possiblement humide, au pied du coteau (vérifiable sur Géoportail).

place de la Barbe aux Canes, et, rue de la Barbe aux Canes à Fleury-la-Rivière (51480), rue située à 185 mètres d’altitude sur un replat au sein du coteau, sous Montorgueil, et au pied de l’escarpement qui culmine aux Terres de Louvois à 261 mètres d’altitude, rue aujourd’hui légèrement coudée comme une canne partant de la rue du Bourg de Vesle, pour rejoindre l’angle des rues des Vergers et des Prés, situées près du Ru de la Mesle. Cette rue allait autrefois vers le ru, et sans doute le traversait, car la partie bâtie de Malpeine est un rajout récent (vérifiable sur Géoportail).

Vérifiable sur Géoportail !

Carte d’État major, de 1950, vérifiable sur Géoportail !

sentier de la Barbe aux Cannes, à Romery (51480), vers 174 mètres d’altitude, à l’ouest du bourg qui est situé sur une petite avancée du coteau, à environ à mi-pente entre Écoute-s’il-Pleut et la rivière des Sentelles en bas vers 136 mètres d’altitude, et la Forêt domaniale de Hautvilliers (268 mètres d’altitude). Le sentier est proche du petit vallon enserrant le bourg au sud (vérifiable sur Géoportail).

rue de la Barbe à Canne, à Branscourt (51140), commune proche d’Hourges, rue parallèle et en contrebas (110 mètres d’altitude) à la rue du Haut de la Ville, située entre l’Étang des Mortes Eaux descendant sur les marais de la Vesle et la Chute des Eaux (70 mètres d’altitude), et les hauteurs des Carrières, de la Montagne et de la Barbarie (193 mètres d’altitude).

Avec cette recherche cartographique rapide, qui n’a pas la prétention d’être exhaustive, on s’aperçoit que l’on trouve surtout ce toponyme en pied des coteaux de la Montagne de Reims, sur des terres argilo-sableuses, dans des fonds d’entonnoir d’érosion de ruisseaux intermittents qui peuvent parfois devenir bourbeux en temps de pluies ou d’orages. Ces terres humides tassées, retenant l’humidité peuvent y voir des cannes de roseaux, mais aussi des chardons car ses coteaux sont généralement assez secs et propices à la pâture.

A travers les cadastres anciens de la Marne…

Cette recherche peut se poursuivre à travers les cadastres anciens, dits napoléoniens, du département de la Marne, notamment à travers le site internet des Archives départementales de ce département (Archives départementales de la Marne, cadastre napoléonien) avec les lieux-dits suivants :

Barbe aux Cannes, sur Cormayeux-Romery (Section C3), situé près de ruisseaux et de prés, ainsi que le Haut de la Barbe aux Cannes (Section C2).

Barbe aux Cannes, sur Rilly-la-Montagne (Section E1), parcelles de vignes situées près Entre Deux Rues.

Barbe aux Cannes, sur Reims (Section F1) près de la rivière des Brûlées.

Les Barbes aux Cannes, sur Anthenay (Section B1).

La Barbe à Canne, sur Passy-Grigny (Section C2).

Exemple : la Barbe aux Cannes, à Reims

https://archives.marne.fr/ark:/86869/vk40zwx2m7t9/699400a7-5a38-4209-a337-39afc46a4630

Commune de Reims, Faubourg de Vesle, emplacement de la Polyclinique des Bleuets,

entre les rues actuelles des Bons Malades et celle du Moulin Brûlé,

non loin et auprès de la commune de Tinqueux,

au sud-ouest du Parc de la Patte d’Oie

Pointage de la cartographie…

Voici le pointage de la liste ci-dessus sur la cartographie IGN et BRGM des toponymes Barre aux Cannes, et leurs variantes, trouvés pendant cette petite enquête.

Pointage vérifiable sur Géoportail !

Pointage vérifiable sur Géoportail !

Pointage vérifiable sur Géoportail !

Sans doute y en-a-t-il d’autres… Participez !

La Montagne de Reims dans le Bassin parisien,

à retrouver sur Géoportail !

A propos de “rue”…

Le toponyme apparaît le plus souvent auprès de descente d’eaux, ou de cours d’eau qui, quand ils sont petits et intermittents, peuvent porter le nom de “ru”. Rrr’eue… !

Le toponyme est souvent entouré d’autres toponymes évoquant l’humidité, des eaux ou des vallons. Les exemples sont légions et ne peuvent pas tous être mentionnés ici. Le toponyme de Saint-Maurice par exemple, à Cuchery, évoque un val et peut s’écrire « syn-maure-hisse », « ensemble noir monté » entre autres significations (pour comprendre voir mes études sur les toponymes Saint-Bernard et sur celui de Saint-Plantaire), car le terme « maure » désigne en toponymie le plus souvent des terres noires, donc humides, généralement assez fertiles, et donc condamnées à la culture.

Ce toponyme d’humidité est donc aussi souvent lié à la pourriture, voire à la mort. Le toponyme de Saint-Maurice par exemple, à Cuchery, évoque la môria, μωρία, la folie, qui en toponymie désigne un endroit de cumul de compost, secoué par les vents rythmés par le relief, pouvant dégager des gaz inflammables. Quand on remue la boue…

La différence entre le masculin et le féminin, entre un ru et une rue, en toponymie, est importante. Un ru désigne un petit ruisseau qui déboule en cas de fortes pluies ou d’orages. On peut s’y déplacer plus facilement quand le reste est pris par la broussaille. Ces rus sont parfois à sec une bonne partie de l’année, ce qui peut permettre d’en saisir quelques pierres, ou quelques argiles, voire de s’en servir de voie pour monter ou descendre directement. Leur sol est nettoyé et on y voit les cailloux et les roches, les sables, les argiles… alors qu’une rue est généralement une voie publique bordée de maisons, c’est-à-dire une production d’immondices et d’excréments, voire de bruits de bouches quelques peu barbares, souvent d’une ignorance crasse sur l’endroit où celle-ci est installée, et souvent vindicative envers le reste, voire envers elle-même. Alors imaginez ce qu’en diraient les barbares… ou les sauvages… d’autres latitudes et d’autres longitudes…

Les toponymes présentement exposés ici, étant généralement peu éloignés des bourgs des anciennes paroisses, la dénomination de “rue” a sans doute pris un peu le pas sur ru.

C’est incontestablement l’impératif du verbe ruer…

en mode tutoiement un peu vulgaire…

L’aménagement de la voierie qui est toujours lié au drainage des eaux, et, peut avoir créé des Barbes à Cannes, et évidemment, des rues de Barbe aux Cannes, c’est-à-dire des fossés de drainage en bordure des chemins, fossés colonisés par des barbes à cannes… surtout si ces sentiers, ces chemins, sont perpendiculaires à la pente pour accéder au ru tout en en retenant les eaux, voire en les détournant.

Manger la rue de la Barbe à Cannes….

La barbe à cannes se mange-t-elle ? Ne serait-ce pas un nom local de la massette des cannes de roseaux ? Oui, dans un certain sens…

Voici deux vidéos de Philippe GUILLOUARD de Trekeco Survie Aventure :

LA MASSETTE , plante de survie ( 1ère partie )

LA MASSETTE, plante de survie ( 2ème partie )

La canne de la massette ou la barbe des rhizomes des racines…

c’est un toponyme qui peut aussi se découvrir en bouche

en randonnées, et à plusieurs échelles géographiques…

Essayez d’en laisser… C’est surtout pour les hommes,

comme toutes véritables sciences dont l’Histoire est la maîtresse.

Et même en suppo et en suppôt, c’est un peu visqueux et vice queue…

surtout en barbare in english, voire en Gère-mains, inn angl’ish

Tout un savoir, à la bonne taille, toute teint sav’hoirs…

Ah, la bonne taille… de barbe à cannes…

un peu tordues…

De la faune éthique à la poésie préhistorique…

Cette désignation est donc une désignation intermédiaire entre la partie naturelle du site en question et son “urbanisation” ou sa ruralisation. Elle est une description géologique, minérale, géomorphologique (forme du relief), florale, voire de faune éthique. Elle peut dater de la Préhistoire car elle contient des racines anciennes : Bar, Barre, Barbe, Barbeau, arbo…

Certains l’ont pris pour surnommer un satrape de Médie : Ἀρϐάκας, Arbakas…

Il n’y a pas de hasard… avec le Verbe ! Mais des azes (mouches) arts, si !

Phonétiquement, il évoque l’eau, avec barbot, barbe eaux, barbe haut, la bouche avec le mot gaulois bocca (Bar bocca an, le an désignant autrefois notamment la hauteur, le fait de monter, an-, ana, ἀνά ; il évoque aussi le conditionnel, un démonstratif, voire un possessif, et indique la position de maître, de chef, de roi), la vache y est évoquée avec le mot gaulois bo-, bou… La notion d’érosion est perceptible à travers la racine ancienne kan, signifiant de haut en bas (voir Le Grand Bailly). Les pierres lavées, ou non, y sont évoquées avec le tintement du ka, suivi de la négation, qui évoque aussi la courbure, kan. On trouve aussi l’évocation des paniers d’osier ou certaines coupes à boire (βαρϐός). Les roseaux y sont évoqués avec la racine gauloise cano-, et les chardons dans la racine épineuse akan, ακαν (voir Le Grand Bailly).

Bref une bouche un peu fermée… aux pourtours végétalisés humides ou…

barbe akan, ἄκαν, à chardons, ou à d’autres épines… à voir dans

Le Grand Bailly : https://bailly.app/akan et suivants…

Quant à Hourges, ουργ, c’est pour ἐργάτης de

εργον ! Air joncs… ou ?

Barb’ἀκήν

ακη

Barbe aux Cannes est une sorte d’Haïku un peu compressé, une poésie toponymique. Développer complètement la poésie de ce phrasé toponymique prendrait facilement une vingtaine de pages, avec les références linguistiques connues et celles sous-jacentes (voir un autre Haïku gaulois : Nouzilly).

Saules d’osier et roseaux…

Photo Nicolas Huron

Rue Barbe aux Cannes !

De ces mots-là, les enfants peuvent jouer avec, ce jeu-là n’est pas très dangereux…

Mais s’ils en boivent, cela peut être un peu d’anges heureux,

c’est-à-dire quelques peu démoniaques…

au bout de quelques maux m’en…

Voyez ce qu’on en boit…

de cette campagne-là, car,

le champagne booste la testostérone,

c’est un piège à prétentions… autant que diplomatique.

Cert’haines oseraient même en porter parfois le culot et la culotte…

En corps, ne faut-il pas se prendre pour le Grand Jacques Higelin et son Verbe

mais on doit y voir un rapport certain avec la grande cité disparue de Teotihuacan.

Géomorphologie et géologie… la barbe ?

Géomorphologiquement, ces lieux ressemblent à des bouches, car ils sont souvent enserrés de trois côtés par le coteau. Ils ressemblent aussi parfois à des pointes, à des mentons. La comparaison avec une barbe se fait d’elle-même. A défaut d’en avoir garder les roseaux ou les épines, quelques rues en ont pris une forme de canne dans les bourgs.

On peut se demander pourquoi cette évocation n’est pas dans les marais des rivières en contrebas. C’est parce que, dans ces marais, il y en avait partout, et que l’homme désigne généralement ce qui est notable, c’est-à-dire, parfois rare.

César Auguste a descendu les Gaulois de leurs oppida pour former des villes romaines, soumises aux marchands romains, dans les fonds de vallées. Reims est un exemple remarquable à ce propos. Avant la ville romaine de Reims qui se rince, il y avait des roseaux. On comprend un peu pourquoi : remplacer l’ardeur guerrière par quelques douceurs de la civilisation, et surtout, simplifier le travail des transporteurs de denrées dans ces vil(l)es cloaques (voir mes articles à ce sujet : Destruction d’Orléans et création de la ville de Tours ; Le castellum de Larçay près de Tours ; mine d’or romaine à Nouzilly ?), pour la gloire de Rome…

Oui, tous les chemins mènent à Rome…

et l’Homme est la mesure de toutes choses… shows

Relief et géomorphologie de la Montagne de Reims…

Non loin de la vallée et de la voie romaine entre Soissons et Reims…

le rond indique l’emplacement de Hourges.

Les vignobles sont tous romains.

Vérifiable sur Géoportail !

Géologie de la Montagne de Reims… étudiable sur Géoportail et

avec les notices du BRGM de Fismes (131) et de Reims (132) :

Fismes : http://ficheinfoterre.brgm.fr/Notices/0131N.pdf

Reims : http://ficheinfoterre.brgm.fr/Notices/0132N.pdf

C’est très cérébral !

On y découvre des couches géologiques de l’éocène, e3, e4, Ee4, e5, e5a-b, e6, e7, faites essentiellement de sables, de marne et argile, et de quelques calcaires, sol propice à retenir l’humidité, à se tasser (notion contenu dans la racine ancienne Barre : voir mon article à ce sujet), mais aussi à s’éroder facilement.

Extrait de la notice 131 de Fismes, page 10 :

e4. Yprésien supérieur (Cuisien). Sables argileux et sables. Comme tout l’Eocène inférieur et moyen le Cuisien affleure largement dans les vallées de l’Ardre et de la Vesle. Représenté principalement par des sables, il forme le talus concave sous le rebord du plateau. Sa puissance de 30 à 40 m au Nord décroît régulièrement vers le Sud, pour se limiter à 10 m environ à proximité de Pourcy.

Le passage du Sparnacien au Cuisien, non visible, semble se faire progressivement par des sables argileux évoluant vers des sables blancs ou roux, parfois grisâtres. A Saint-Thibaut, la base du Cuisien est représentée par un grès-calcaire fin, gris-vert, tendre, épais de 3 à 4 m, équivalent du tuffeau de Mont-Notre-Dame. Il renferme dans sa partie médiane un niveau fossilifère qui a fourni des empreintes de Mollusques, d’Echinodermes et de Crustacés (Feugueur, 1963).

Les sables cuisiens, micacés, glauconieux, relativement fins, se différencient
facilement des autres niveaux sableux de l’Eogène.

Sédimentologie. L’étude sédimentologique montre des sables de type marin devenant plus littoraux voire estuariens ou fluviaux à la partie supérieure. La médiane, 0,133 à 0,168 mm dans la partie inférieure, atteint 0,235 à 0,460 dans les niveaux supérieurs, parallèlement le Hq (hétérométrie de Pomerol) passe de 0,45 – 1,2 à 1,15 – 1,75. La répartition (Asq de Krumbein) reste très symétrique, Asq variant de – 0,05 à + 0,15 (cf. fig. 8).

Les macrofaune et microfaune sont exceptionnelles dans ces niveaux sableux : quelques Nummulites planulatus ont été récoltées par Lessani à Chenay, des empreintes de Mollusques sont visibles dans des passées gréseuses à Montigny (Côte Saint-Michel).

La partie supérieure des sables cuisiens qui présente de nombreux caractères fluviatiles (Sables de Glennes) se termine par une série d’intercalations argilo-sableuses ou argilo-ligniteuses : équivalente aux Argiles de Laon. Ces niveaux déterminent l’existence d’une ligne de sources dès qu’ils présentent une certaine continuité (Fond de Vau, Fontaine Saint-Martin,…). A Tramery (fig. 3), dans la carrière ouverte pour les besoins de l’autoroute, ces argiles ligniteuses, très localisées, mais d’épaisseur importante, 2 à 10 m, renferment de très nombreuses empreintes végétales.

Cela demande un peu de curiosité et beaucoup de temps à comprendre…

A vous de vous en familiariser…

Géologie des environs de Hourges… étudiable sur Géoportail et

avec les notices du BRGM de Fismes (131) et de Reims (132) :

Fismes : http://ficheinfoterre.brgm.fr/Notices/0131N.pdf

Reims : http://ficheinfoterre.brgm.fr/Notices/0132N.pdf

Certains minéraux s’entêtent et vous finissez sans tête, ou avec des cors aux pieds et aux pillés, voire des fourmis dans les orteils qui montent dans les jambes, ou dans les mains pour finir aux épaules pour les hausser… Secoués, de plus, par la radioactivité US crampeuse et accidentogène… c’est pire que Folie, une paralysie mutilante.

Un orchestre en errance pour leurs tôles-errance…

avec des p’tits trous, toujours des p’tit trous…

pour la java des bombes atomiques

(en hommage à celui qui m’a appris à lire)

jugés par le Grand Siècle et l’Académie des Sciences…

Jusqu’au département de la Marne…

Ce sont ces roches détritiques sédimentaires, sables, argiles et calcaires dissous, où poussent les Barbes aux Cannes (les barbes à khans ?) qui ont donné leur nom à la rivière de la Marne, et en 1790, puis par la Terreur révolutionnaire bourgeoise et nobiliaire, pillarde et usurpatrice, de quelques terroristes anglophiles francs-maçons p(h)arisiens, de la branche des Orléans, connus maintenant pour en être sataniques, le nom du département, et le nom d’une terrible bataille, un massacre inutile orchestré de A à Z pour les Années Folles radiophoniques (fauniques ?) très jazz, et qui a fait de Reims, une ville bombardée et ruinée par les socialistes (nazis ou terroristes communistes), et une dystopie entre les savoirs montrés et sa prétendue « population ». Une affaire de barbus ? de barbouzes ? Reims fut tellement insultée que ce n’est même pas la préfecture. En connaissez-vous la raison ? Moi, historien, oui !

Que s’y fait-il aujourd’hui dans toutes ces caves par tous ses caves ?

Une bataille de Soissons ? Des Champs Catalauniques ?

Non, un gouffre d’ignorance… très criminel !

Non ? NOM ! Top honnis mis !

TOPONYMIE

Une nouvelle Bataille de la Marne !

Souvenirs gréco-gallo-romains… ça Hourges ?

Mais cela n’est pas compréhensible aux enfants…

Eaux mets gâts… Oh mes gars !

Voilà un joli oméga de e5a-b et de Ee4…

entre la Folie et le Chêne Tordu…

ω

oh !

ω

Si scie, relis…

Y a à y boire et à y voir…

même avec la langue de serpent de limon Fz

enserrant le Bois du Fief, les Cornières et la Carrière…

Auprès de cette ancienne voie romaine de Reims à Soissons,

on en aurait presque des frissons de Maison Rouge, à Unchair…

Une spécificité très particulière de la Montagne de Reims.

Carte Nicolas Huron

Quelques autres toponymes d’ailleurs à entrevoir…

On trouve quelques toponymes associables n’appartenant pas aux coteaux de la Montagne de Reims qu’il est bon de signaler :

– rue Barbecanne, à Trans-en-Provence (Var ; 83), sur des limons, au bord d’un méandre de la rivière de la Nartuby, toponyme qui est peut-être considéré comme militaire, mais qui présente des caractéristiques géographiques similaires à celles que l’on trouve ci-dessus dans la Montagne de Reims (vérifiable sur Géoportail).

rue de la Barbe les Cannes, au lieu-dit Canne, sur Olmeto (Corse ; 20), dont la voierie ressemble à une barbe, et dont le lieu-dit a été mis au pluriel à cause des deux directions venant de la T40  (vérifiable sur Géoportail).

N’oublions pas Cannes, sur la Côte d’Azur…

Barbacane militaire ou non militaire ?

Le Dictionnaire des toponymes de France, recherche et localisation de lieux en France (2 CD-Rom, Bouffemont, CDIP, 2004) n’indique aucun toponyme Barbe aux Cannes, ni de toponyme Barbe Canne. Il indique un Barbacanne, à Mant (Landes ; 40), lieu-dit présentant une configuration géographique comparable aux toponymes étudiés ci-dessus, et 13 lieux-dits Barbacane ou Barbacanes surtout présents dans le nord de la France et sur le pourtour de l’Île-de-France : Barbacane, sur Bantigny (Nord ; 59) ; la Barbacane, sur la Rue-des-Vignes (Nord ; 59) ; le Riot de Barbacane, sur Estourmel (Nord ; 59) ; les Barbacanes, sur Sibiville (Pas-de-Calais ; 62) ; la Barbacane, sur Estrées (Aisne ; 02) ; les Barbacanes, sur Gricourt (Aisne ; 02) ; les Barbacanes, sur Bellenglise (Aisne ; 02) ; Vallée Barbacane, sur Guise (Aisne ; 02) ; la Barbacane, sur Puiseux-le-Haut-Berger (Oise ; 60) ; Derrière Barbacane, sur Nanteau-sur-Essonne (Seine-et-Marne ; 77) ; la Barbacane, sur Souzy-la-Briche (Essonne ; 91) ; la Barbacane, sur Cahors (Lot ; 46), à la limite nord de l’ancienne cité fortifiée ; Pas de Barbacane, sur Saint-Étienne-de-Tinée (Alpes-Maritime ; 06), sur la frontière italienne.

Les deux derniers sont militaires, et, il y en a beaucoup d’autres associés à une barbacane militaire de rempart qui donna souvent un nom de rue. Par exemple : rue de la barbacane, à Lauzerte (Tarn-et-Garonne ; 82).

J’ai vu beaucoup de roseaux dans certains fossés

de châteaux, de villes, de vallum romains…

N’en dîtes rien à personne…

Père sonne !

Chacun est à étudier à part pour y trouver les sens premiers du lieu. Le nord de la France, et les pourtours de l’Île-de-France semblent concernés par les spécificités des toponymes Barbe aux Cannes de la Montagne de Reims.

Les toponymes Barbacane, Barbacanes, Barbacanne, en France.

Carte Nicolas Huron

Le sens du mot barbacane est très varié. Il désigne un avant poste d’une ville ou d’un château, une meurtrière dans le mur d’une forteresse, une ouverture pratiquée dans le mur d’une maison… Il désigne même une ouverture longue et étroite pratiquée dans un mur de soutènement pour en évacuer les eaux pluviales. C’est aussi une ouverture pratiquée dans l’épaisseur des murs d’un étable, d’une écurie ou d’une grange pour en assurer la ventilation. C’est aussi l’ouverture d’une porte de cave. Alors dans un coteau… côte eaux…

Ce terme est lié à la viticulture qui comporte beaucoup de mots construits avec barb-. Par exemple : une barbée, ou un barbeau, est un sarment enraciné de vigne, chevelu…

C’est pourquoi, il est fréquent dans ce pays viticole… car qui se ressemble, s’assemble…

Dans le Blésois, par chez moi, signalons qu’un barbecain est une lucarne, une ouverture de grenier sur un toit.

Aubépine à ramasser gelée (ou à mettre au congélateur) aux Barbes aux Cannes…

Photo Nicolas Huron

Entre aspirine (feuilles de saules) et poil à gratter (vitamine C de l’aubépine)

entre quelques cannes de roseaux, quelques canes de plumes art…

pour en éviter la barbe, la barre et la mi graine… inféconde,

je vous remercie d’avoir osé l’Histoire, mais mémé met mes mets…

Photo Nicolas Huron

Pour les bavards… et les barbes aux cannes (robinets des tonneaux)…

et autres Don Quichotte et Sancho Panza en vadrouilles,

en toutes civilisations… et paisibles discussions…

de par Jules César, et César Auguste,

et le sang de Jésus Christ

Notre Sauveur,

Seigneur,

et saigneur et ses nieurs…

de la toponymie de mon patrimoine rural.

La maquette de la cathédrale de Reims, montée par moi et mon père Bernard Huron…

présentée par ma mère Marie-Claude Huron, photo envoyée à mon oncle Pierrot,

horloger bijoutier (souvent dévalisé) à Reims, et, retraité dans cette montagne,

qui m’a offert ma première montre lors de ma première communion,

à qui vont en cette petite mise en valeur, toutes mes pensées…

Photo Nicolas Huron

Mon matériel pédagogique quand j’en suis maître d’école…

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