L’installation des Francs sur la Gaule : Françay

Nouvelle France de la toponymie

Nouvelle toponymie de la France

Nous sommes là en Gâtine tourangelle, en limite de la Petite Beauce, non loin du Perche vendômois, au Nord, et du Blésois, à l’Est… dans l’ancien territoire de la nation gauloise des Carnutes exterminés par Jules César et ses légions sur demande des Bituriges, territoire repris par l’ancien diocèse de Chartres de l’Empire romain du dieu Auguste César, dieu de l’enfance heureuse et studieuse de Jésus de Nazareth, mais aussi de celle, au quartier du Foi (« Foua » désignant une hêtraie) à Blois, de ma grand-mère, Yvonne Depussay, née Gravereau, qui deviendra l’honorable épouse du fermier loué de la Guillaumière, Guy Depussay, maire de Françay, père de Michel Depussay, mon oncle à la voix très forte, également maire et exploitant agricole et rénovateur de l’église Notre-Dame de ce village situé dans le nouveau diocèse de Blois de Louis XIV depuis 1697, pour l’Académie des Sciences plébiscitée par le grand-père d’Yvonne, comme elle photographe émérite, Aurélien Gravereau, homme de sciences qui vous a nourri, sans doute inutilement, comme ses deux successeurs, et même, sang doute, comme moi-même spirituellement, comme maître d’école et des colles…

Remettre l’église au milieu du village ?

Première du(e) Projet ECCLESIA !

Photo extraite du film de mon oncle Robert Huron

avec son crochet de boucherie d’Herbault en cédille…

pour mon côté paternel de Trôo !

Très trait Françay…

La toponymie est une science plus riche et plus complexe qu’on ne peut le penser au départ. Ainsi Françay évoque phonétiquement une préoccupation de sapeur-pompier ou plus richement de paysans qui le sont tous : « feu rend ansé » avec un seau, pour le sceau d’une terre possiblement brûlée, car en frontière préhistorique et antique, gauloise, romaine, possiblement traversée par des incendiaires criminels, mais aussi un endroit géologiquement possiblement rance, pourrissant les cultures, possiblement trop sèche et dure, à arroser, et parfois très boueuse à drainer en mares et fossés, sol sableux et argileux, terre de prairie, terre d’élevage possiblement humide, dont les minéraux anguleux (voir le descriptif géologique du BRGM : Notice 0428N de Blois), à boire, peut provoquer, avec le secouement de l’air au-dessus des Haies de Château-Renault, quelques désagréments (comme le Hertzien que l’on subit tous… comme agression criminelle US) ou quelques Folies au sens toponymique du terme (voir mon article à ce sujet), voire quelques miracles par les vents dans les colonnes de temples ou au travers des menhirs de Carnac qui fut un lieu d’invention de ce procédé… Fffffff’rance Est… feu rend ses… franc ansé… comme prudence, patience, aménagement ou amendement agricole possible et comme mode d’emploi de son propre terroir, parfois en stupeurs et tremblements… voire crépitements et trépignements à la Trépinière.

Car même le monoxyde de carbone de tout incendie suit aussi

le sens principal du vent généralement d’Ouest et possiblement

en vent mauvais du nord-est barbare, voire pire, en vent contraire…

D’où les nécessaires rangs et saignées… en bois comme en terre,

voire pour soi, suggérés dans le nom de Françay,

en souvenirs de la forte santé de Louis XIV !

et de l’Académie des Sciences de Colbert, mariée à Blois !

L’anse du Ruisseau de la Fontaine… avec la main à la Trépinière

et son habitat néolithique et romain des Mergers,

avant le coude de la Richebaudière,

dans la Vallée de Pisse-Vin…

Va Lée de Pisse Vain ?

Poétiquement sur Géoportail !

On peut aborder la richesse de cette toponymie qui, avant d’être orthographique, était et est avant tout phonétique de faune éthique, avec mon jeu des noms de lieux de cette commune de mon enfance rurale.

C’est un lieu de frontière antique, avec ses grandes Haies de Château-Renault et sa toponymie militaire d’arrêt et de contrôle : Speau, Marquoi, la Contrôlerie, le Bois de la Porte… L’orthographe de Françay évoque, pour les linguistes traditionnels des éditeurs, ces sots, non les sceaux, ni les seaux, et la courbe d’une anse, voire d’une hanche, mais les Francs et l’antiquité romaine, voire les invasions barbares, voire les prémices du royaume des Francs, sans doute une blague belge, et donc…

Vil âge ou village ?

Vie Leu (loup, Romain) ou villa ?

Mondonville, Ymonville, Péronville…

et toutes ces viles… de Beauce

et de Petite Beauce,

voir de Gâtines ?

Villa ou Huile-là

Oui là !

Vis-la !

Bêêêêêêêêêêê !

En souvenir d’Abel Depussay, mon grand aïeul,

de ses terres, son vivier et de sa bergerie de Monchaux à Verdes !

de sa première moissonneuse et de sa première et seule batteuse…

dont j’ai la photo ! Les Depussay y font aujourd’hui beaucoup mieux

en matière de broyeuses, de bineuses, de tracteurs, d’épandeurs, etc.

Le village de Françay, en Loir-et-Cher, nous rappelle l’installation des Francs à la fin de l’Antiquité. Le nom de Françay est composé du radical franc et du suffixe –ay, provenant du latin –acum. Ce suffixe latin, qui a pris les formes –ay, –ais, –é, –y, etc., accompagne habituellement, pendant la période gallo-romaine, un nom de personne ou une caractéristique de lieu.

Le village de Françay (Loir-et-Cher)

Le village de Françay (Loir-et-Cher)

Le village de Françay (Loir-et-Cher ; 41)

Photo Nicolas Huron

Ainsi Françay, signifie “qui a le caractère du Franc”, “du Franc” ou “de Franc”. Le radical Franc, provenant du francique frank, qui signifie “libre”, a sans doute été créé pour identifier un lieu où ont été fixés des guerriers mercenaires francs pour suppléer aux forces militaires romaines qui, nous le savons par l’archéologie, étaient installés à Jussé (Herbault) et près de Jussé, notamment à la Fortière, jusqu’à la fin du IIe siècle.

L’étude de la commune d’Herbault (Loir-etCher), et plus spécialement des environs de Jussé et de Françay, nous a montré qu’il s’agissait d’un nœud commercial entre la Gâtine et la Beauce, entre le saltus tributaire et l’ager totalement romanisé.

Le fait que le bourg de Françay ne soit pas identifié par un nom de personne germanique, nous apprend que ces guerriers étaient de nouveaux venus, non encore désignés par  leur propre nom, mais seulement identifiables par le nom de leur peuple d’origine.

Il nous faut donc examiner la chronologie des grandes invasions jusqu’à la fondation du royaume des Francs par Clovis, pour savoir à quel moment et pourquoi des Francs se sont installés en ce lieu, mais aussi à Villefrancoeur, ou à Francillon (commune de Villebarou, près de Blois).

Chronologie des Francs dans l’Empire romain

Vers 236-244 : Le nom des tribus franques apparaît pour la première fois dans un texte. Aurélien bat près de Mayence les Francs qui ravagent la région.

253-260 : Les Francs sont campés sur le Rhin, de Mayence à la mer du Nord. Une brillante campagne les mènent en Espagne et jusqu’en Afrique. L’empereur “gaulois” Postumus les refoule dans leur ancien domaine.

276-282 : L’empereur Probus, repousse les Francs sur les bouches du Rhin, du Waal et de la Meuse, mais certaines tribus se fixent sur l’Escaut inférieur, à l’intérieur du limes germanicus, frontière séparant la Gaule romaine de la Germanie.

311 : Mort de l’empereur Galère. Les légions de Bretagne élisent Constantin empereur.

312 : Bataille du Pont Milvius contre et pour la ville de Rome entre l’empereur Maxence, et Constantin victorieux à la suite de la vision du Chrisme.

306-313 : L’empereur Constantin et son fils Constance mènent plusieurs campagnes contre les Francs.

13 juin 313 : Edit de Milan de l’empereur Constantin instaurant la tolérance religieuse.

355 : Les Francs de Bétuwe, s’emparent de Cologne. Ils y sont chassés par Julien l’Apostat.

357 : L’empereur Julien les contient dans la plaine de Strasbourg.

358 : L’empereur Julien, après avoir passé l’hiver à Paris, attaque la tribu franque des Saliens établie dans le Brabant septentrional hollandais (Toxandrie). Il s’avance jusqu’à Tongres, au nord de Liège, et oblige ces Francs à se déclarer fédérés. Il rejette la tribu franque des Chamaves, au-delà de la Meuse et du Rhin. Les Francs de Bétuwe et les Francs de Toxandrie sont désormais confondus sous le nom de Francs saliens. Les Francs ripuaires s’échelonnent alors sur la rive droite du Rhin.

371 : Début de l’épiscopat de saint Martin de Tours.

380 : La religion chrétienne devient la religion officielle de l’empire romain.

380 : Devenus défenseurs des frontières gauloises contre d’autres barbares, les Francs sont installés de plus en plus au sein du monde gallo-romain. Le Franc Bauton devient même maître de la milice en Occident.

389 : Le Franc Argobast est mentor du jeune empereur d’Occident Valentinien II.

395 : Mort de l’empereur Théodose, dernier empereur romain qui ait régné seul sur l’empire (Orient et Occident).

397 : Mort de saint Martin de Tours.

400 : Les empereurs romains ne sont plus que des fantoches entre les mains des chefs barbares. Les Francs ripuaires sont chargés à leur tour de défendre le Rhin.

406 : Grande ruée des Germains, qui submergent les troupes des fédérés francs. Les Vandales, les Suèves et les Alamans franchissent le Rhin gelé et dégarni de troupes.

410 : Les Francs profitent de cette invasion pour sortir de leur cantonnement et étendre leur domaine.

416 : Les Wisigoths installés dans le sud de la Gaule depuis 412, deviennent fédérés à l’empire romain.

440 : Nouvelle offensive des Francs ripuaires qui reprennent Trêves et Cologne.

441 : Les Francs saliens atteignent la Somme. Aetius remporte  contre eux à Vicus Helena (entre Tournai et Cambrai), une victoire sans lendemain.

443 : Établissement des Burgondes en Burgondie et en Savoie.

448 : Clodion meurt. Mérovée qui lui succède à la tête des Francs saliens, fait la paix avec Aetius, et garde la région de Tournai.

451 : Les Huns, commandés par Attila, assiègent Orléans. Ils sont chassés par Aetius, général romain, et par son allié wisigoth, Théodoric. Les Huns sont battus par les troupes gallo-romaines et wisigothiques à la bataille des Champs Catalauniques.

460 : Allié de Childéric, roi des Francs, Aegidius remporte avec lui, près d’Orléans une victoire sur les Wisigoths.

466 : Les Saxons, venus de Grande-Bretagne, se sont établis à l’embouchure de la Loire. Ils tentent de remonter le fleuve et parviennent jusqu’à Angers. Les Francs de Childéric aident le comte Paul à les chasser de cette ville.

475 environ : Les Saxons qui s’étaient de nouveau emparés d’Angers, en sont chassés une seconde fois par Childéric, dont le pouvoir s’affirme.

476 : Déposition à Rome du dernier empereur d’Occident. Le fils d’Aegidius, Syagrius, succède au comte Paul. On l’intitule “roi des Romains”.

480 : Mort de Childéric, troisième roi franc.

Vers 481 : Avènement de Clovis.

La Gaule vers 481

La Gaule vers 481

486 : Victoire de Clovis sur le maître de la milice Syagrius à la bataille de Soissons.

La Gaule vers 486

La Gaule vers 486

487-490 : Clovis étend son royaume jusqu’à la Loire.

Entre 496 et 511 : Baptême de Clovis, roi des Francs.

507 : Campagne de Clovis contre les Wisigoths et annexion de l’Aquitaine.

508 : Triomphe de Clovis à Tours. Paris devient la capitale du royaume franc.

La Gaule vers 501

La Gaule vers 501

511 : Concile d’Orléans, réunissant les évêques du royaume franc. Mort de Clovis et partage de son royaume entre ses fils.

573-594 : Episcopat de Grégoire de Tours qui rédige “l’histoire des Francs”.

Installation de Francs à Françay vers la fin du IVe siècle

Les Romains, qui avaient besoin de troupes, en obtenaient par foedus, un traité d’alliance conclu avec l’autorité romaine, par lequel, des guerriers barbares pouvaient s’installer sur des territoires, des terres du fisc ou des terres prises sur les grands domaines, à condition de rendre à l’Empire le service militaire. L’autorité romaine s’engageait à respecter les coutumes de ces nouveaux arrivants.

Au regard de la chronologie précédente, il serait raisonnable de penser que des Francs se sont installés dans notre région entre la fin du IVe siècle vers 380, quand un Franc fut nommé chef de la milice en gaule, où quand, en 389, un Franc, Argobast, fut le mentor de l’empereur romain d’Occident. C’est sans doute cette tutelle qui amena la précipitation de la fin de l’Empire romain d’Occident.

Cette période est caractérisée par un renouvellement de la défense de l’Empire romain, avec notamment la construction des remparts des villes, comme à Tours vers 370-380, comme à Orléans ou à Bourges au milieu du IVe siècle.

Près de Françay, existait un bourg, ancienne paroisse, aujourd’hui petit hameau, appelé Jussé (Herbault). Le nom de Jussé, ou Jussay, provient du mot jussum, qui en latin signifie ordre, commandement. Jussé est sans doute la trace de l’autorité romaine. Une partie de la surveillance de la voie romaine près de ce nœud commercial a pu être confiée à des Francs.

Il faut aussi mentionner la localité de Villefrancoeur (arrondissement de Blois, canton d’Herbault), Villa Francorum, le domaine des Francs. La commune de Villeromain (arrondissement de Vendôme, canton de Selommes), et bourg, a vraisemblablement la même origine. Il en est certainement de même du hameau de Francillon, à Villebarou, près de Blois, près de l’ancienne voie romaine Châteaudun-Blois.

Les Francs ariens

Les Francs saliens étaient de religion romaine. On les dit aryens, c’est-à-dire qu’ils ne reconnaissaient pas la divinité du Christ. Clovis sacrifiait aux dieux romains : Mars, etc. (c’est documenté par les chroniqueurs mérovingiens). C’est seulement quelques années après le baptême de Clovis à Reims vers 496, que ce roi des francs fut accepté par l’Eglise catholique romaine d’ici et que ses compatriotes commencèrent à se convertir. Le triomphe de Clovis à Tours en 508 après sa campagne d’Aquitaine contre les Wisigoths aryens a certainement été un élément déterminant dans la région puisque les hommes libres, artisans ou paysans, serfs, esclaves et mêmes certains aristocrates désiraient la tutelle des Francs. Au cours de ces évènements Clovis portait alors le titre de consul honoraire, que venait de lui attribuer l’empereur byzantin Anastase.

Rappelons pour les non chrétiens, autrement dit « gentils », que le maître de la milice, était maître de la milice, d’un empire chrétien catholique romain… parce qu’il était déjà chrétien catholique romain. Orthodoxe ?

L’escalier double… de la Guillaumière à Françay… et sa cave inondable !

Les Francs de Françay ont choisi d’honorer le culte de la Vierge Marie avec l’église Notre-Dame de Françay.

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