Cet article est la réponse à la Vignette-devinette T1, visible en fin d’article, téléchargeable et partageable (impression, main à la main, courrier, courriel, etc.) pour faire mousser nos cultures…
Dans le texte de la Guerre des Gaules, de Jules César, il n’est pas question d’Orléans, mais de Genabum, voire de Cenabum, toponyme qui se considère généralement dans les citations ou les listes latines à l’accusatif ou au nominatif, pour situer c’est à l’ablatif avec Genabo voire Cenabo, ou au génitif avec Genabi ou Cenabi comme complément d’un nom, sachant que tout cela est illusoire et qu’il s’agit de déclinaisons romaines et non de terminaisons gauloises, et que le nom a été connu et popularisé par Jules César et qu’il s’agit généralement d’un abus d’auteur ou d’éditeur. La différence entre le G (qui peut se prononcer J ou GU) et le C (qui peut se prononcer QU ou S, voire TS, voire Z) n’est pas une erreur, elle doit être transmise car elle tient aux copistes, lettrés médiévaux… Cela ouvre bien d’autres perspectives et pistes de réflexions… Je suis diplomatiste, et je sais ce que c’est… Mais l’endroit est bien Orléans, Aurelia, Aurelianum, civitas Aurelian, ou Aureliana, ou Aureliani, ou bien urbs ou civitas Aurelianensis… voire Aurelii civitas… sans doute dès le milieu du IIIe siècle, et phonétiquement Orléans, même lorsque ce mot a été traduit et écrit en latin par des ecclésiastiques romains médiévaux, comme c’est le cas de la plupart des noms de lieux médiévaux écrits.
Mais passons à l’Antiqu…
Les Romains avaient conquis le sud de la Gaule transalpine entre 125 et 118 avant Jésus Christ, pour y créer vers 70 avant Jésus Christ une province romaine. Celle-ci était gérée par le sénat républicain romain, et prendra le nom de Narbonnaise sous l’empereur Auguste César, après la conquête du reste de la Gaule par Jules César. Le nom de la Provence provient de cette province romaine.
En 58 avant Jésus Christ, Jules César, proconsul de cette province, fut appelé en renfort, lors d’un projet de migration des Helvètes, Gaulois de la Suisse actuelle, installés sur la partie nord du Lac Léman. Ces Helvètes avec d’autres nations se trouvaient un peu contraints à la fuite par les Germains. L’intervention de Rome, par Jules César qui avait des ennemis à Rome, devait servir sans doute à l’éliminer, mais pouvait servir à juguler les prétentions esclavagistes et meurtrières des Alamans (puis des Belges) sur la Gaule celtique, voire sur la Province romaine, car les Romains étaient déjà à Genève (rive sud du Léman), voire même sur l’Italie comme avaient essayé de le faire les Cimbres et les Teutons. Jules César qui, de fil en aiguille, fut contraint, poussé et forcé, par les prétentions belliqueuses et sans fin de tous ces peuples barbares, et par sa responsabilité sur la Province romaine et envers ses citoyens légionnaires à se servir de cette incursion et de son arbitrage pour tenter de pacifier les Gaules et d’asseoir la puissance et l’autorité de Rome sur toutes les nations gauloises.
C’est pas encore tout à fait fini…

Les nations gauloises avant la Guerre des Gaules
Carte Nicolas Huron
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Pendant cette conquête, l’actuelle Région Centre Val de Loire, fut considérablement impactée. Les destins des nations gauloises des Carnutes (Chartrains, Orléanais, Blésois…), des Turons (Touraine) et des Bituriges (Berry), furent totalement bouleversés.
La révolte générale de la Gaule en 52 avant Jésus Christ

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