Découverte exceptionnelle sur l’église St-André de Nouzilly

Extrait du livret : Osez l’Histoire à Nouzilly par ses noms de lieux.

L’église Saint-André de Nouzilly présente une nef romane de la fin du XIe siècle en petit appareil de maçonnerie assisée. Cette nef a été ouverte de baies plus grandes de style gothique au XIIIe siècle.

Eglise Nouzilly 1

De ces baies, il ne reste que celle que l’on peut voir encore ouverte auprès du clocher, et les restes d’une seconde auprès de la grande baie sud ouverte au XIXe siècle en même temps que la grande porte qu’elle surmonte.

Eglise Nouzilly 2

La nef fut rallongée vers l’ouest à la fin du XVe siècle ou au début du XVIe siècle.

Le clocher est une construction du XVIe siècle. Le chœur et la chapelle latérale nord, qui datent sans doute de la même époque furent refaits en 1865.

Eglise Nouzilly 3

Des statues de la première moitié du XIIe siècle provenant de Tours, juchées sur le clocher

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Nouzilly, un curieux haïku géomorphologique gaulois

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Un clin d’œil à l’animation-conférence du vendredi 20 avril 2018, à 20 h 30 à la salle Nozilia de Nouzilly…

Incroyable et merveilleux, Nouzilly, ses randonnées, ses mégalithes, ses noms gaulois et romains, ses fossés de César, ses mines gauloises, romaines, franques, ses étangs, ses ruisseaux, ses marais, son clocher incontournable… et son mystérieux nom, NOUZILLY, ici dévoilé…

Les anciennes interprétations

Les anciennes interprétations des années 60 (Ernest Nègre ; Albert Dauzat et Charles Rostaing), indiquant que Nouzilly proviendrait d’un nom de domaine gallo-romain provenant d’un nom d’homme latin Nucilius, ou proviendrait du latin nux, la noix, avec le suffixe –acum, furent reprises par la “littérature” de supermarché (Jean-Marc Pesson et Jean-Marie Cassagne), et furent également reprises par les spécialistes actuellement en vogue (Stéphane Gendron…).

L'église Saint-André de Nouzilly (Indre-et-Loire)

L’église Saint-André de Nouzilly (Indre-et-Loire)

Une enquête de terrain s’impose…

Description géomorphologique, aperçu paysagé !

Inséré au milieu de quatre rûs, petits ruisseaux, qui mouillent la Petite Choisille, Nouzilly apparaît comme une petite hauteur entre deux vallons fusionnant à l’Etang de la base de loisirs. Ces deux vallons, enserrant le cœur du village,  sont eux-mêmes alimentés par deux autres petits vallons provenant du plateau nord de la commune, où pousse le Bois de Nouzilly. L’un des vallons touche à Nouzilly à Belle Fontaine et l’autre au Gué Chapelle.

La commune de Nouzilly dans ses limites et son bourg

La commune de Nouzilly dans ses limites et son bourg

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Série : Sauvegarder et diffuser nos sources historiques n° 1

Le cadastre ancien est une mine d’or pour les historiens du futur. La cartographie des anciens chemins et des anciens noms de lieux de la commune apporte une somme considérable d’informations sur son histoire. Ce gisement de connaissances historiques n’en est qu’à ces début d’exploitation pour comprendre le terroir sur lequel nous vivons.

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Destruction d’Orléans et création de la ville de Tours

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Dans le texte de la Guerre des Gaules, de Jules César, il n’est pas question d’Orléans, mais de Genabum, voire de Cenabum, toponyme qui se considère généralement dans les citations ou les listes latines à l’accusatif ou au nominatif, pour situer c’est à l’ablatif avec Genabo voire Cenabo, ou au génitif avec Genabi ou Cenabi comme complément d’un nom, sachant que tout cela est illusoire et qu’il s’agit de déclinaisons romaines et non de terminaisons gauloises, et que le nom a été connu et popularisé par Jules César et qu’il s’agit généralement d’un abus d’auteur ou d’éditeur. La différence entre le G (qui peut se prononcer J ou GU) et le C (qui peut se prononcer QU ou S, voire TS, voire Z) n’est pas une erreur, elle doit être transmise car elle tient aux copistes, lettrés médiévaux… Cela ouvre bien d’autres perspectives et pistes de réflexions… Je suis diplomatiste, et je sais ce que c’est… Mais l’endroit est bien Orléans, Aurelia, Aurelianum, civitas Aurelian, ou Aureliana, ou Aureliani, ou bien urbs ou civitas Aurelianensis… voire Aurelii civitas… sans doute dès le milieu du IIIe siècle, et phonétiquement Orléans, même lorsque ce mot a été traduit et écrit en latin par des ecclésiastiques romains médiévaux, comme c’est le cas de la plupart des noms de lieux médiévaux écrits.

Mais passons à l’Antiqu…

Les Romains avaient conquis le sud de la Gaule transalpine entre 125 et 118 avant Jésus Christ, pour y créer vers 70 avant Jésus Christ une province romaine. Celle-ci était gérée par le sénat républicain romain, et prendra le nom de Narbonnaise sous l’empereur Auguste César, après la conquête du reste de la Gaule par Jules César. Le nom de la Provence provient de cette province romaine.

En 58 avant Jésus Christ, Jules César, proconsul de cette province, fut appelé en renfort, lors d’un projet de migration des Helvètes, Gaulois de la Suisse actuelle, installés sur la partie nord du Lac Léman. Ces Helvètes avec d’autres nations se trouvaient un peu contraints à la fuite par les Germains. L’intervention de Rome, par Jules César qui avait des ennemis à Rome, devait servir sans doute à l’éliminer, mais pouvait servir à juguler les prétentions esclavagistes et meurtrières des Alamans (puis des Belges) sur la Gaule celtique, voire sur la Province romaine, car les Romains étaient déjà à Genève (rive sud du Léman), voire même sur l’Italie comme avaient essayé de le faire les Cimbres et les Teutons. Jules César qui, de fil en aiguille, fut contraint, poussé et forcé, par les prétentions belliqueuses et sans fin de tous ces peuples barbares, et par sa responsabilité sur la Province romaine et envers ses citoyens légionnaires à se servir de cette incursion et de son arbitrage pour tenter de pacifier les Gaules et d’asseoir la puissance et l’autorité de Rome sur toutes les nations gauloises.

C’est pas encore tout à fait fini…

Les nations gauloises avant la Guerre des Gaules

Les nations gauloises avant la Guerre des Gaules

Carte Nicolas Huron

Pendant cette conquête, l’actuelle Région Centre Val de Loire, fut considérablement impactée. Les destins des nations gauloises des Carnutes (Chartrains, Orléanais, Blésois…), des Turons (Touraine) et des Bituriges (Berry), furent totalement bouleversés.

La révolte générale de la Gaule en 52 avant Jésus Christ

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Andecaves gallo-romains : un monde souterrain

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Ce contenu est tiré de “L’histoire d’Artannes-sur-Thouet à travers ses noms de lieux”.

La région historique de l’Anjou qui est un méga toponyme d’origine gauloise. La ville d’Angers et le pays d’Anjou proviennent de la même racine : le peuple gaulois des « Andes ».

Le peuple gaulois des Andes

Le peuple gaulois des Andes

Les phantasmes…

Une légende nous indique qu’à l’issue de la guerre de Troie, Ajax et de nombreux Troyens s’échappèrent de la ville et se seraient réfugiés sur la côte atlantique, auraient remonté la Loire et auraient fondé la cité de « Egada », devenue ultérieurement Angers. Cette légende, issue d’une propagande, est bien sûr difficile à croire et il faut chercher à Angers et à l’Anjou, une origine plus sérieuse.

Le début des recherches

D’après les étymologistes du XIXe siècle, Angers proviendrait du mot gaulois aigue ou ègue qui désigne l’eau. Ce nom serait issu des nombreux cours d’eau qui parcourent cette région. Cette hypothèse ne nous semble pas non plus acceptable.

L’examen des sources historiques

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