Frontières antiques : approche du culte de saint Etienne (1)

Le culte de ce saint est, en effet, un des plus anciens de notre pays et de Région Centre.

Les cartes, la liste et les liens…

Les informations qu’un historien peut tirer de son existence sur le territoire français et pour bâtir et enrichir l’Histoire de la Région Centre sont étonnantes, parfois terrifiantes, voire incroyables.

Les noms de lieux, les toponymes, Saint-Etienne, sont une source historique bien plus complexe que ce que l’on pourrait imaginer au départ. Cet article et les suivants en font la preuve.

Les quelques remarques, associées de liens, de ce présent article, ne sont que quelques constats en rapport avec l’implantation du culte de Saint-Etienne à la fin de l’Antiquité gallo-romaine et au début du Haut Moyen Age. Cet article est le premier d’une série.

Chacun pourra aller beaucoup plus loin.

Les saints Etienne dans l’Eglise catholique romaine

Les saints portant le nom d’Etienne sont nombreux (voir là).

Le plus populaire, celui qui fut majoritairement retenu au niveau de l’inspiration aux croyances chrétiennes, combat qui mit fin à l’abomination criminelle de l’esclavagisme romain, fut saint Etienne, premier diacre, servant pour les Apôtres, et premier martyr de l’Eglise chrétienne catholique.

Saint Etienne fut chargé, en tant que diacre, du service des tables, de la distribution de nourriture aux pauvres, aux veuves et aux orphelins, tout en continuant, comme les Apôtres qui l’avait recruté, à proclamer la parole de Jésus Christ, fils de Dieu.

Saint Etienne, devenu très populaire auprès de la population, excita l’orgueil, la cruauté et la jalousie de certains potentats locaux sentant leur avarice en danger.

Il fut donc conduit devant le Sanhédrin de Jérusalem, le même qui condamna Jésus Christ, Seigneur et Sauveur du monde dans la religion chrétienne.

Vitraux de l’église Saint-Etienne de Pierrefitte-sur-Sauldre (Loir-et-Cher ; 41)

Vitraux de l’église Saint-Etienne de Pierrefitte-sur-Sauldre (Loir-et-Cher ; 41)

Saint Etienne devant ses juges avant son supplice
(Vitrail de L. Lobin, Tours, fin du XIXe siècle).

Vitraux de l’église Saint-Etienne de Pierrefitte-sur-Sauldre (Loir-et-Cher ; 41)

Photo Nicolas Huron

Condamné à mort pour avoir aidé à la transmission de la parole de Jésus Christ, et avoir dit devant ses juges «Je vois le ciel ouvert et le Fils de l’homme debout à la droite de Dieu», il fut torturé et lapidé, telle une femme adultère, par ses bourreaux (Wikipedia).

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Liste et liens : les toponymes Saint-Etienne

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Voici la liste des églises Saint-Etienne et des toponymes Saint-Etienne, en Région Centre et dans toute la France.

Trouver le vôtre avec “Rechercher” de la fenêtre de votre navigateur (aide).

Cette liste n’est sans doute pas exhaustive, mais cet inventaire est presque complet et demeure toujours en cours. Pour le compléter : Contact !

Les liens les articles explicatifs sont en cours de construction…
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Pour commencer à comprendre :
Frontières antiques : approche du culte de saint Etienne (1)
Frontières antiques : approche du culte de saint Etienne (2)

Les églises Saint-Etienne en Région Centre

Les églises Saint-Etienne en Région Centre

Les églises Saint-Etienne en Région Centre

Les églises Saint-Etienne et quelques chapelles en Région Centre

Carte Nicolas Huron

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Un texte d’une importance historique incroyable

“La culture des lettres et des sciences libérales dépérissant, périssant même dans les cités de la Gaule ; au milieu des bonnes et des mauvaises actions qui y étaient commises, pendant que les barbares se livraient à leur férocité et les rois à leur fureur (ou Führer, sans doute) ; que l’Eglise était attaquée par les hérétiques et défendues par les catholiques ; que la foi chrétienne, fervente dans la plupart des cœurs, était, dans quelques autres, tiède et languissante ; que les églises étaient tour à tour enrichies par les hommes pieux puis dépouillées par les infidèles, il ne s’est rencontré aucun grammairien, habile dans l’art de la dialectique, qui ait entrepris de décrire ces faits, soit en prose, soit en vers.

Aussi beaucoup d’hommes gémissaient disant : “Malheur à nos jours ! L’étude des lettres périt parmi nous, et on ne trouve personne qui puisse raconter dans ses écrits les faits d’à présent”.

Voyant cela, j’ai jugé à propos ( ou pertinent) de conserver, bien qu’en langage inculte, la mémoire des choses passées, afin qu’elles arrivent à la connaissance des hommes à venir. Je n’ai pu taire, ni les querelles des méchants, ni la vie des gens de bien.

J’ai surtout été motivé par ce que j’ai souvent entendu dire à (ou par) mes contemporains, que peu d’hommes comprennent un rhéteur philosophe, tandis que la parole d’un homme simple et sans art se fait entendre d’un (ou du) grand nombre.”

Ce texte est très important pour comprendre le Haut Moyen Age

barbare franc de la Gaule, et son hypocrisie,

très chevaline, épilogue de l’Empire romain.

A travers lui, on peut même un peu mieux comprendre Homère…

Aveugle de naissance, yeux crevés, pourris ?

Qui a écrit ce texte ? Quand ? Pourquoi ? Où ?

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“Ours qui tannent les saumons” Artannes et Saumoussay

Complément à mon historique d’Artannes-sur-Thouet

La page 58 de mon historique d’Artannes-sur-Thouet (historique qui prouve page 44 l’ancienne présence de saumons dans le Thouet et leur frétillement et leur saut au gué rocheux du moulin médiéval de Saumoussay), est complétée, par cet article.

Voici l’extrait concerné de mon ouvrage-spirale

Je mets ci-dessous en gras ce que nous reprenons ici.

L’avis d’un expert

Stéphane Gendron, dans son ouvrage L’origine des noms de lieux de l’Indre-et-Loire, communes et anciennes paroisses (Chemillé-sur-Indrois : éditions Hugues de Chivré, 2012), indique pour Artannes-sur-Indre, Artenna ou Artena (villa), le « domaine d’Artenus », nom de personne masculin romain employé adjectivement. Le linguiste précise qu’Artenus (ou Artennus) compte parmi les nombreux anthroponymes dérivés de Artus, forme latinisée du mot gaulois artos, l’ours.

Il indique qu’il tire cette interprétation du Corpus Inscriptionum Latinarum (corpus des inscriptions latines portant mention de noms de personnes romaines : Artanius, Artillus, Artilla, Artinus, Artio), et de l’auteur spécialiste des noms de personnes, Marie-Thérèze Morlet…

Des tanneries ?

Artannes pourrait se comprendre, comme certains étymologistes l’ont imaginé, sous la forme de are-tann, un assemblage de deux mots gaulois, are, près de, et tann, le chêne vert. Le terme tann, a donné les termes de tannerie, et les mots associés.

L’avenant à mon historique

Si on regroupe ces deux hypothèses, nous pouvons visualiser facilement les grizzlis du parc de Yellow Stone, se gavant de peaux de saumons arraché(e)s pour mieux passer leur longue sieste d’hibernation des hivers du Paléolithique.

Comme ils ont un caractère pratique, pour éviter la gadoue, ils se servent des berges les plus proches des rivières, comme à Artannes-sur-Thouet, ou Artannes-sur-Indre ou Artins, etc.

Voir avec le lien ci-dessus, le caractère géomorphologique réellement écologiste à l’origine de cette découverte d’hypothèse de préhistoire environnementale.

Art tanne…

Précisons que les structures de trous de poteaux perceptibles sur les bords du Thouet, non loin et au sud du menhir de Pierre Fiche, et décrites pages 30 à 32 de mon étude, pourraient être liées à une ancienne activité de tannerie.

La première syllabe d’Artannes pouvant être alors associée aussi au latin ars, artis, le talent, le savoir-faire, l’habileté, l’art.

Art(os) tanne… Art(us) tanne… Elle est peaufinée ?

Pour preuves parmi d’autres : Frontieres antiques, le toponyme la Pelleterie

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Frontières antiques : le toponyme La Pelleterie

En apprendre de Françay à partir du toponyme La Pelleterie

Mais aussi avec les Pelleteries, la Pelletrie, les Pelletries, la Pelterie, les Pelteries, la Peltrie, les Peltries : abatoirs, tanneries, boucheries, péages, charniers, fortifications, pillards bretons, etc.

Toponyme La Pelterie - Cadastre napoléonien de Françay (41)

Toponyme La Pelterie – Cadastre napoléonien de Françay (41)

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Toponyme La Pelleterie, La Pelterie
Cadastre napoléonien de Françay (Loir-et-Cher)

Radical, suffixe, orthographe, des notions à revoir

Les toponymes en –erie sont nombreux. Exemple : La Tibergerie (Françay, 41) ; La Bécherie (Hillion, 22) ; la Connerie (Guérande, 44) ; L’Anerie (Lancieux, 22) ; l’Archerie (Saint-Gilles, 35) ; l’Aumônerie (Sainte-Marie, 35) ; l’Épinerie (Tréauville, 50) ; l’Hôtellerie (Trévron, 22) ; l’Orangerie (Quimper, 29) ; etc. ils sont pléthore.

Le suffixe –erie, indiquent en français, généralement, l’endroit où se fait une action et l’action elle-même. Par exemple : la charcuterie, la joaillerie, la connerie, la goujaterie, la boulangerie, la droguerie, la gendarmerie, la fumisterie, la déchetterie,  la pêcherie, etc.

Il est associé généralement à des métiers ou à des lieux de ces métiers.

Le “t” précédent le suffixe –erie, peut être, généralement, soit un diminutif (ici ce n’est pas le cas), soit l’expression d’un certain dégoût, par le crachat qu’exprime cette consonne, ce qui est ici le cas.

Rappelons ici, qu’au Moyen Age, le rire était considéré comme suspect de diableries, bref suce-pets. Donc le “t” se rapporte autant à ce qui précède qu’à ce qui suit, dans, La Pelleterie.

Le radical, dans le toponyme La Pelleterie semble être “pelle” ou “pèle” ou bien “pellet” ou “pèlet”, en prononçant le “t”, « eux-te ».

Le mot possède cependant deux autres radicaux phonétiques : « ter, tri » et « terri »…

Questionnement orthographique inutile et réalité phonétique

Les mentions écrites médiévales de lieu-dit antérieures à l’Epoque moderne (XVIe-XVIIIe siècle) sont rares. Etudier les mentions écrites anciennes est donc toujours absurde. Les rares mentions écrites anciennes servent essentiellement à étudier l’histoire de l’écrit et surtout l’histoire de la façon dont l’autorité administrative, étatique, cléricale, nobiliaire, etc., s’approprie la phonétique d’un nom. C’est une science à part propre à la diplomatique.

La plupart des personnes qui écrivaient les noms de lieux, que ce soit au Moyen Age, à l’Epoque Moderne ou à l’Epoque contemporaine, après la Révolution française, ne comprenaient pas, la plupart du temps, le sens des noms de lieux qu’ils étaient amenés à transcrire à l’écrit. C’est encore presque toujours le cas. Pourquoi ? Parce qu’ils ne sont pas chez eux.

Afin de prouver qu’à la suite de la Terreur républicaine, la République, le Premier Empire, les régimes démocratiques censitaires, etc., bref les Parigoths, les Germains de l’avancée de la Germanie sur notre territoire, ont fixé, au XIXe siècle, notamment par les agents du cadastre, par usurpation avec une incompréhension typiquement administrative parisienne, la phonétique de la toponymie paysanne locale de nos régions.

Indiquons simplement, que presque plus personne ne comprend ses noms de lieux, et que, pour la Pelleterie, j’ai trouvé, fort heureusement, sur Françay (41), l’orthographe de la Pelterie, aujourd’hui cartographiée La Pelleterie, qui pourrait s’écrire aussi avec un “y” ou “–ye”, et que la première syllabe pourrait aussi s’écrire “pai”, même suivi d’un « e », d’un « s », d’un « x », etc. Questions de mode…

Cette fixation de l’orthographe des noms de lieux que presque plus personne ne comprend dans le monde presque totalement artificiel dans lequel nous vivons, nous oblige à un travail archéologique linguistique  minutieux propre à la diplomatique et à la recherche de terrain pour comprendre l’origine des toponymes français.

Un travail phonétique et faune éthique…

Ainsi, La Pelleterie n’est pas la seule orthographe présente en France. Il reste, par exemple, un peu plus d’une quizaine de « La Pelterie » ou « Les Pelteries » (voir ci-dessous), une douzaine environ de « La Peltrie » ou « Les Peltries » (voir ci-dessous) et une douzaine de « La Pelletrie » ou « Les Pelletries » (voir ci-dessous).

Bref ! Un pépin, sans doute…

Pourquoi ? Simplification et usurpation administrative…

Auto-destruction programmée de pillards nomades, surtout urbains.

Oui, un urbain est un nomade, no-made… qu’importe la ville.

C’est dentaire, sans doute…

Adam ?

C’est le système implosif du trou noir soi-disant « rentable » devis-factures ?

Qui sait ce que veut dire Verneuil ? Paris ? Blois ? On parie ?

Mes réponses, elles, peuvent rapporter… et vous rapporter !

Comme on dit, “Ah bon entendeur”… ça tend ? Non, ça entend ? ça comprend ?

Les toponymes la Pelleterie en France

Veuillez cliquer sur cette carte pour l’avoir sous les yeux dans une autre fenêtre afin de comprendre cet exposé.

Les toponymes La Pelleterie et les Pelleteries en France

Les toponymes La Pelleterie et les Pelleteries en France

Toponymes La Pelleterie et les Pelleteries en France

Carte Nicolas Huron

Une évocation d’abattoir et de tannerie

En français, le toponyme La Pelleterie ou, plus rarement, Les Pelleteries, évoquent le fait de peler une bête, c’est-à-dire de lui retirer la peau pour, généralement, la récupérer et en faire du cuir. Cette peau est traitée et tannée. Sans colorant, elle prend alors la couleur de ce qui empêche sa putréfaction, par exemple, celle du tannin, orthographié aussi tanin, tiré entre autres procédés, de l’écorce du chêne liège ou de chêne vert.

Mon grand-père Guy Depussay pelant un lièvre après la chasse à Françay (41).

Mon grand-père Guy Depussay pelant un lièvre après la chasse à Françay (41) ou un lapin de clapier. Miam; miam !

Pelleterie… Photo sans doute d’Yvonne Depussay, son épouse.

Archives Nicolas Huron

Dans ce cas précis, le terme de “bête”, utilisé dans le paragraphe précédent la photo, comprend les bovins, les ovins, les caprins, etc., mais aussi les esclaves, si on considère l’Empire romain dans ses abominables pratiques.

Euh… Ris !

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