Pourquoi Selles-sur-Cher et Saint-Aignan, en Berry, sont dans le Loir-et-Cher et non dans l’Indre ? Réponse de 1363 ?

En 1362, les châteaux et les villes de Saint-Aignan (« Sanctus Anianus« ), de Selles-sur-Cher (« Cellis« ) et de Valençay (« Villancay« ) situés en Berry, appartenaient au comte d’Auxerre, Jehan de Châlons qui les tenait en fief du comte de Blois. Ces terres dépendaient du bailliage de Bourges et de la prévôté d’Issoudun.

Le château de Saint-Aignan (41 ; Loir-et-Cher)

Le château de Saint-Aignan (41 ; Loir-et-Cher)

Le pont, le bas bourg et le château de Saint-Aignan (41 ; Loir-et-Cher)
L’ancien donjon est à droite…

Photos Nicolas Huron

Pour en faciliter l’administration le roi Jehan II le Bon, roi de France de 1350 à 1364, transféra par acte établi à Paris en janvier 1363, les connaissances des causes de ces terres au bailli et prévôt de Chartres.

Cette décision a été conservée dans les Registres du Trésor des Chartes (Archives Nationales : JJ 91, folio 206, N° 394, acte en latin), recueils des actes des rois de France. L’analyse est la lecture du texte ont été réalisées par l’auteur de ce blog (vous pouvez demander l’intégralité du texte, sa transcription ou son analyse étendue : contact, mais mets mes mets, tout travail mérite sale aire).

Trésor des Chartes

Photo d’un registre du Trésor des Chartes

Un des volumes parchemin des registres du Trésor des Chartes (photo Nicolas Huron)

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Cangey, Cangé, Cangy : un nouveau mot gaulois ?

Mon ouvrage inventaire de 193 pages avec quelques plus… !

Cangey (37), histoire par ses noms de lieux

Cet ouvrage sur les noms de lieux de Cangey est disponible en cadeau .pdf

avec mon jeu des noms de lieux, un petit diaporama, la vidéo de la conférence,

des infos supplémentaires et une invitation à participations scientifiques…

ou directement là en téléchargement pour découvertes et archivages :

https://patrimoine-rural.com/NicolasHuron-Toponymie-Cange(37).pdf

Il vous est possible de me demander une version papier pas pillée…

Ci-après, un extrait de cet ouvrage sur le nom de lieux de Cangey.

Cangey !

Graal…

Grr’râle…

qu’ange est…

gras (h)all(e) ?!

La toponymie peut-elle compléter un lexique

proto-historique ou préhistorique ?

Faune-éthique phonétique ?

Extra super terrestre ?

Géo gras fit que… ?

Si, si, relisez

Cisse tissée en apprenti sage

religieusement

étymologiquement, et t’i mot logiquement,

Cangey, camp « γη » haut et bas, quand j’ai…

tous les panneaux routiers, cartes et cadastres !

En voici ci-dessous un extrait par ma grande étude des noms de lieux de la commune.

Son contenu montre l’état d’avancement de cette science à sa date de publication en 2015 Beaucoup de progrès ont été faits depuis. Voir à la fin de l’article… son conte nu.

Cangey

Cangey

Cangey est un chef-lieu de commune du département d’Indre-et-Loire, situé sur les bords de la Loire en limite de Loir-et-Cher. Aujourd’hui en Touraine, Cangey était autrefois assimilé à la nation gauloise Carnutes et formait la limite entre les Carnutes et les Turons sur les bords de la Loire. Le bourg forme un angle droit inscrit au pied du coteau calcaire de la Loire.

Cangey se prononce Cangé, mais les habitants de la région utilisent également la forme Cangy.

Peuples gaulois de Région Centre

Peuples gaulois de Région Centre

Cangey en Frontière antique entre la Touraine et l’ancien pays des Carnutes,

entre les deux diocèses romains de Chartres (province de Sens)

et de Tours (province de Tours), frontière définie par Jules César.

Carte Nicolas Huron

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Pocé : hauteur et méandre de rivière

Voici un extrait de la grande étude de la commune de Pocé-sur-Cisse.

Les premières interprétations

Château de Pocé-sur-Cisse

Le site du château de Pocé

Les premières interprétations de l’origine du nom Pocé ont été faites par Albert DAUZAT et Charles ROSTAING dans leur Dictionnaire étymologique des noms de lieux de France (Paris, 1963, réimp. Paris, 1978). Pour ses auteurs, Pocé proviendrait d’un nom d’homme latin Poccius, complété avec le suffixe –é, –acum latin.

Cette interprétation a été rééditée par Ernest NEGRE, dans son ouvrage Toponymie Générale de la France (3 volumes, Genève, 1990-1991 ; article 8322, p. 520, tome I), indiquant comme origine Puceio, un nom d’homme romain Poccius, avec le suffixe –acum.

Cette interprétation est tirée notamment de Marie-Thérèze MORLET : Les noms de personnes sur le territoire de l’ancienne Gaule du VIe au XIIe siècle (Paris, 1968, 1972, 1985).

Cette thèse provient elle-même des dictionnaires italiens et allemands des noms propres de personnes latines, publiés au début du XXe siècle, et repris en France par Joseph PERRIN, dans Onomasticon totius latinitatis (1940).

Cette thèze fut encore reprise par Jean-Marie CASSAGNE et Jean-Marc PESSON, dans Origine des noms de villes et villages, Indre-et-Loire (Saint-Jean-d’Angély, Ed. Bordessoules, 2001). Nous les citons ici : « Pocé constitue l’héritière de l’ancienne Pocciacum, ou villa Poccii. Le village s’est donc développé à partir du domaine de Poccius, un riche propriétaire terrien de l’époque gallo-romaine. » Ils ajoutent que Pocé-sur-Cisse est en fait Pocé-sur-Cissé (sic), le terme Cissé étant aussi « une ancienne villa gallo-romaine » appartenant au Gaulois Ciccius et s’appelait Cicciacum.

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Artannes : étroit, resserré

Article notamment extrait de ma grande étude sur

les noms de lieux de la commune d’Artannes-sur-Thouet (Maine-et-Loire).

Les premières interprétations

Les premiers toponymistes à se pencher sur l’origine du nom Artannes ont été Albert DAUZAT et Charles ROSTAING. Dans leur ouvrage Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France (Paris, 1963, réimp. Paris, 1978), ils associent Artannes-sur-Thouet (Maine-et-Loire), mentionné sous la forme Artana en 1090-1100, et Artannes-sur-Indre (Indre-et-Loire), mentionné Artenna en 1102, au mot gaulois artos, ours, employé au sens propre ou comme nom d’homme, et complété par le suffixe gaulois –enna, ou latin –ana.

Ces auteurs associent Artannes à Artagnan (65 ; Hautes-Pyrénées) qu’ils expliquent par un nom d’homme gallo-romain, Artinius, issu du gaulois artos, l’ours.

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La latinisation médiévale des toponymes

La plupart des toponymistes ou des personnes qui s’occupent d’identifier l’origine des noms de lieu, font tous la même erreur d’appréciation. Ils prennent comme argent comptant les mentions écrites anciennes des noms de lieu.

Ces mentions écrites les plus anciennes datent pour la plupart de la période allant de la fin du XIe siècle au milieu du XIIIe siècle. Elles sont presque toutes issues de chartes, c’est-à-dire d’actes juridiques anciens comme des ventes, des donations, des échanges, etc., généralement ecclésiastiques.

Cartulaire du prieuré de Moncé XIIIe siècle

Cartulaire du prieuré de Moncé XIIIe siècle (Photo N. Huron, archives diocésaines de Tours)

Photo Nicolas Huron

La latinisation médiévale

Pendant cette période de l’histoire de France, presque tous les écrits étaient en latin médiéval.

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