2 – Frontières antiques et approche
des toponymes Saint-Georges :
quelques statistiques du vocable
Table des matières de mon enquête sur les toponymes Saint-Georges.
Quelques statistiques à propos des toponymes Saint-Georges
La statistique, qu’elle soit ou non falsifiée, est une science auxiliaire de l’Histoire. Si elle est fausse, elle sert aussi l’Histoire. Ici, nous vous montrerons une statistique qui ne peut pas être falsifiée à moins de détruire tout ce qui concerne la France sur cette planète, ce qui serait imprudent pour ceux qui en auraient l’ambition. La France rayonne… universellement (synonyme de catholique). Alors…
Le culte de saint Georges en France et en Région Centre est un culte très ancien prouvé par la statistique administrative de l’Eglise catholique romaine et encore aujourd’hui de la République française.
En effet, en calculant la proportion d’anciennes paroisses (hors paroisses des cités urbaines) et de chefs-lieux de communes (avant les regroupements contemporains post révolutionnaires), on obtient des données statistiques assez intéressantes quant à l’ancienneté ou non d’un culte en France et des informations précieuses sur son implantation et sur les raisons de cette implantation.
Ainsi, sur les 559 toponymes Saint-Georges en France, il existe 94 chefs-lieux de commune portant ce vocable, soit une proportion de 17 %, ce qui est beaucoup.
Saint-Georges est en effet très populaire à la fin de l’Antiquité et au début du Moyen Age car il est associé à la juste protection chevaleresque et reste une sorte de provocation à l’abus inique et illégitime d’autorité à l’encontre du monde paysan et de la ruralité soumise aux aristocrates de l’ordre équestre romain ou aux cavaliers barbares germaniques, voire asiatiques, les deux corps d’armée étant associés dans le parasitage de la paysannerie locale depuis au moins la Guerre des Gaules menée par Jules César.
Le culte de Saint-Georges invite souvent les enfants et les barbares à de grandes prouesses guerrières, ce qui les tue assez fréquemment, ou bien les rendra un peu plus raisonnablement cultivateurs, ce qui en fait, évidemment, un culte important au sein de la Création du Vivant, Jésus Christ, afin d’éviter les piétinements des chevaux d’Attila, tondeuses à gazon, les pillages iniques, les exterminations ou l’esclavagisme parasitaire de toute faune et de toute flore, voire même de leurs paysans.
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L’explication logique
Commencez par mon premier article analytique :
https://patrimoine-rural.com/frontires-antiques-approche-du-culte-de-saint-georges-1/
Quand le nom de la localité est installé, la dédicace de l’église du lieu, autorité morale et spirituelle, devenant alors chef-lieu de paroisse ne devint que rarement le nom de la commune.
Ainsi, l’église Saint-Cyr d’Issoudun n’a pas rebaptisé cette ville en Saint-Cyr, comme ce fut le cas pour Saint-Cyr-en-Bourg (grande enquête sur ce blog), Saint-Cyr-l’Ecole, ou Saint-Cyr-sur-Loire, etc., car Issoudun est un toponyme au moins d’origine gauloise, c’est-à-dire antérieur à la conquête romaine de 58 à 50 avant Jésus Christ.
A moins de comprendre le toponyme comme Syn-Georges…
Ainsi, dans le département de l’Indre, Ciron qui est un toponyme préhistorique environnemental notamment animalier, au moins néolithique, a gardé son nom, malgré l’implantation très ancienne d’une église dédiée à saint Georges.
L’église architecturalement romane Saint-Georges de Ciron (Indre)
Photo Nicolas Huron, juillet 2019
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Cependant, si, dans le lieu concerné, il y a eu pendant longtemps injustice envers la population locale (esclavagisme, racket de frontière, péage, autorité locale abjecte et criminelle, impôts localement illégitimes, tortures, etc.), l’ancien nom a pu être remplacé par un culte chrétien comme celui de Saint-Georges et donc par le nom sacré du Grand Martyr. Ce nom reste, quand on a un peu de culture historique, une invitation à la prudence de l’autorité en place, mais aussi à la prudence des sujets paysans, esclaves contraints au nomadisme de certaines tribus, serfs sédentaires, métayers ou laboureurs.
Mais mets mes mets, c’est avant tout, un nom agricole…
J’ai ainsi pu découvrir, pour une autre période historique, celle des invasions normandes, que Saint-Maur dans l’Indre, dont le nom rappelle un moine célèbre du VIe siècle (ou bien des terres noires, d’un coteau ou sommet ombragé, ou une sombre vallée…), portait probablement autrefois le nom d’Adriers. La renommée du culte des reliques de saint Maur a gommé le nom d’Adriers. Ce phénomène a été d’autant plus aisé qu’Adriers fait référence à l’Empire romain, référence audible dans le toponyme, référence liée aux atrocités de cet empire.
Ainsi Saint-Georges-sur-Arnon, Saint-Georges-sur-Moulon, Saint-Georges-sur-la-Prée, Saint-Georges-sur-Loire, Saint-Georges-sur-Layon, etc., portaient sans doute auparavant un autre nom.
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L’effroyable constat des variations géographiques
La répartition géographique des toponymes Saint-Georges avec les chefs-lieux de commune portant ce nom nous indique que dans certaines régions, le remplacement du nom fut total et que les petits toponymes sont absents ou presque absents, ce qui nous indique qu’une main de fer a remplacé une main de fer, probablement avec une main de fer. L’empereur Constantin ? Ces successeurs ? Les traces d’une guerre civile ? Clovis et ses successeurs ?
Sont concernés l’Anjou (100 %), la limite entre la Bretagne et la Normandie (non encore normande), la Champagne Berrichonne et ses abords, l’Auvergne et la région de Saint-Etienne, l’ouest du Poitou et l’est du Limousin.
On doit aussi constater que la Narbonnaise est assez peu touchée par le phénomène, mais on peut y voir quelques remparts de renforts de cavalerie.
Ces renforts disponibles de cavalerie sont notables entre Marne et Oise, Marne et Seine, mais aussi aux abords de Lyon, aux embouchures de la Seine, de la Garonne, en amont de l’estuaire de la Loire, après le marais de Brière, mais également entre Tours (37) et Suèvres (41) sur la Loire, et sur les verrous du Cher (Thésée, Vierzon, etc.), etc. Pour le constater sur les cartes de la Région Centre, il suffit de lire et de relire les deux articles précédents et leurs cartes à titre d’exemple pour votre propre région.
Article de l’inventaire : les cartes, la liste et les liens…
Le passage habituel des barbares germains, la Lorraine, est, quant à lui, surreprésenté en petits toponymes Saint-Georges.
Des Saint-Georges importants ont été placés sur le Seuil du Poitou et dans le Couloir de Belfort.
Toute une histoire où la grande Histoire peut s’y lire.
Les toponymes Saint-Georges en France
Carte Nicolas Huron
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Pour agrémenter cette explication, nous présentons dans la suite de cet article quelques cultes qui présentent ou non une différence notable de données statistiques.
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