Création de la place d’Herbault à la fin du Moyen Age

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La place d’Herbault (ancienne paroisse de Jussé, Loir-et-Cher) contient plusieurs indices pour en dater la création en tant qu’entité architecturale : un acte de création par le roi de France de deux foires annuelles et d’une marché hebdomadaire, des maisons de la fin du XVe siècle, dont un lotissement seigneurial côté sud, et la maison du bailli, autorité royale de régulation, côté ouest, datant de la même époque.

Extrait ci-dessous de mon ouvrage :

La Fête des toponymes – Herbault (Loir-et-Cher)

à télécharger ici, gratuitement :

https://patrimoine-rural.com//LivreHerbault.pdf

Petite mise à jour pour le toponyme : La Bernardière.

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Bonne visite à travers l’étude d’Herbault par ses noms de lieux.

Le seigneur médiéval d’Herbault concerné par cette création

Guillaume VII de Prunelé fut chevalier, seigneur d’Herbault, Gazeran, Machelainville et Beauverger, conseiller et chambellan de Charles, duc d’Orléans, gouverneur de Louis, duc d’Orléans. Il fit aveu en 1489 au comte de Dunois, seigneur de Château-Renault, pour Herbault. Il épousa par contrat de mariage en date du 27 août 1470, Catherine de Beauvau, dont il eut Anne de Prunelé et François de Prunelé.

Création de deux foires et du marché du lundi à Herbault en 1489

Charles VIII, roi de France, alors à Tours, donna le droit, en avril 1489, à Guillaume Prunellé, chevalier, seigneur de Herbault et de Gaseran, de créer deux foires annuelles et un marché hebdomadaire à Herbault. Dans cet acte de fondation, Guillaume Prunellé était dit seigneur du lieu et chastel, terre et seigneurie de Herbault ou bailliage de Touraine, où il a chastel, droit de chastellenie et toute justice, haulte, moyenne et basse, lequel lieu, place et chastel de Herbault est assis en lieu assez bon et fertil où fréquentent et affluent de jour en jour plusieurs marchans et autres, allans et venant de lieu à autre, portans diverses denrées et marchandises. Ces derniers mots sont présents dans tous les actes de fondation par les rois de France de foires ou de marchés. Cette présence des marchands présentait une circonstance favorable et une cause nécessaire à une telle fondation. A ceste cause et pour le bien et entretenement dudit lieu et habitans d’icellui, le roi crée, donc une foire le lendemain du jour monseigneur saint Jaques et saint Paul, qui est le second jour du mois de may et une seconde foire le lendemain du jour de saincte Croix qui est le quinzième jour du mois de septembre, et un marché hebdomadaire le lundi (Archives Nationales : JJ 220, folio 42, N° 82).

imageLa grande place d’Herbault a certainement vu son origine avec cette création de foires et d’un marché, c’est-à-dire avec la fixation de l’espace nécessaire à ces activités commerciales. Ce fut le début du déclin de Jussay, ancien siège de la paroisse. Herbault devint ainsi un centre attractif au milieu d’autres villages. La tradition commerciale d’Herbault, attestée peut-être par les toponymes de la Vacherie, de Marché et de la Hallière, fut ainsi restaurée.

On prétend que ce marché hebdomadaire fut une création de Charles Dodun en remplacement du marché de Landes-le-Gaulois. Il n’en est rien. Charles Dodun supprima le marché de Landes au début du XVIIIe siècle pour promouvoir celui d’Herbault qui existait déjà de longue date.

Le château d’Herbault

Certains pensent que le château actuel a remplacé un château plus ancien. Nous n’avons aucune source écrite fiable, autre que l’acte de fondation des foires et du marché d’Herbault pour en fournir la preuve. Il faut rester prudent car les actes de fondation des foires et des marchés sont des textes stéréotypés et il n’est pas sûr en vérité qu’il y ait eu un château à Herbault en 1489. Dans tous les cas, il devait s’agir d’un château bien modeste. Le seigneur d’Herbault, au regard de ses importantes fonctions et seigneuries, n’y a sans doute pas beaucoup séjourné.

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Frontières antiques : approche du culte de saint Michel

Traces militaires antiques : Saint-Michel

Saint-Michel archange, fêté le 29 septembre, protecteur du peuple de Dieu, dont le nom d’origine biblique, Mikael, signifie “qui est comme Dieu”, a eu un culte assez bien représenté en Région Centre et en France. Son culte est souvent lié à celui de Notre Dame et à la protection des frontières, des voies, des femmes et des enfants.

La mythologie romaine le compare à Appolon… arc et peste… arc en jeux…

La répartition géographique du culte de saint Michel, avec notamment les chapelles et les églises placées sous ce vocable, nous montre qu’il fut lié aux antiques frontières héritées de l’Empire romain, les anciens diocèses, frontières héritées elles-mêmes des anciennes nations gauloises. Ainsi le culte de Saint-Michel est lié à l’ancienne organisation de l’Empire romain, puis des royautés mérovingiennes et carolingiennes.

Cette organisation est très géologique en géographies des terroirs et ressources…

Ces traces d’autorité militaire romaine semblent généralement situées un peu en retrait, dans des lieux stratégiques : coudes de frontière, grandes routes, centre de secteurs sensibles… souvent près de bois et d’une petite clairière enserrée.

La notion d’angle (ange…), et la notion de coude (aile), sont souvent présentes dans de nombreux toponymes liés ou sont visibles dans la géomorphologie des lieux (méandres de l’Arnon à Chârost), ou dans le choix routier ou frontalier : Saint-Michel-de-Volangis, Saint-Ange, Coudray, Bois-Aubry… mais il y a plus extraordinaire que cela…

La géologie et la géographie nous offrent parfois une autre interprétation originale et sans doute originelle pour certains lieux très particuliers et non liés à des frontières antiques. Ainsi à Saint-Michel-de-Volangis (18 ; Cher), la géologie nous indique la présence en cet endroit d’huîtres géantes du Jurassique, et à Chârost (18 ; Cher), l’église Saint-Michel où nous trouvons beaucoup de lamellibranches (coquilles bivalves), avec des ammonites et des éponges, et dont le toponyme Saint-Michel est liée au toponyme du Gué Saint-Michel où le relief des méandres des coteaux de l’Arnon suggère une gigantesque coquille ouverte, quant à l’église Saint-Michel de la Ferté, sur la commune de la Ferté-Saint-Aubin (45 ; Loiret), en bord du Cosson, on pense immanquablement aux coquillages d’eau douce dont le Cosson est tapissé de vestiges (voir mon étude d’inventaire sur les noms de lieux de Huisseau-sur-Cosson), sachant que le nom même de cette rivière évoque les dites coquilles, dépôt calcaire, karstique de carbonate de calcium, toute en brillances et reflets scintillants de leur nacre…

Ainsi la frontière antique est évidente à l’église de Lourdoueix-Saint-Michel (36 ; Indre), que j’ai déjà étudiée, où Saint-Michel semble encore signifier avec son église fortifiée, les sens de « mis-clos », « à demi scellé », « à demi-fermé », ou « mis fermé »… sachant qu’une petite faille géologique très particulière en cet endroit induit un peu cela, et qu’autrefois le chœur était fermé d’un chancel et que la nef était ouverte à tous.

N’y voir qu’un sens aurait gâché toutes connaissances des lieux…

Ainsi, on peut tomber parfois sur une très ancienne suggestion préhistorique, un phrasé compréhensible en faune éthique phonétique, comme syn-mi-shell, traduisible par « ensemble de coquilles de mollusques » caractéristique du terroir, sachant que deux demi-coquilles en forment une chez les bivalves : syn-mi… et que la suggestion de la piste linguistique germanique est un peu forcée avec le ich… pour son Shell (voir mon article dédié).

Ainsi se faire vraiment une idée des sens originels et -aux, des toponymes Saint-Michel,

c’est donc au cas par cas… caillou par caillou, pierre par pierre,

voire fossile par fossile, ou en vestiges aquatiques de coquillages d’eau douce récents…

On doit remarquer que ce culte, avec phonétiquement ses miches et ses ailes et elles, voire ses coquillages… fut lié à des maladreries, comme à Marchenoir (41 ; Loir-et-Cher), ou à Maslives, avec celle de l’Écuelle (41 ; Loir-et-Cher), ce qui ne s’invente pas… Quant à l’art roman avec ses chevets en abside semi-circulaire, l’évocation de la coquille protectrice est également évidente… en évocation des théâtres ou amphithéâtres, grecs et romains.

T’es âtre ?

Saint-Michel à Paris !

Syn mi shell du palet happe Harris ?

Grève et trempette de Vénus… en cité, face à Appolon…

à hors tôt gras fille Est… à or taux gras fié… à ortho… graphier…

On peut indiquer que l’ancienne chapelle Saint-Michel-du-Palais, autrefois située le long et au nord de l’Hôtel du Trésorier, dont un bâtiment du Palais de Justice de Paris occupe actuellement l’angle, sur l’Île de la Cité à Paris, mentionnée dès le Xe siècle, qui donna le Pont Saint-Michel, le Boulevard Saint-Michel, la Fontaine Saint-Michel… semble être un toponyme préhistorique indiquant, voire prouvant, que la Seine a remplacé la Bièvre, à Paris, entre la Gare d’Austerlitz et le Palais de Tokyo, et qu’au Néolithique, la Seine en crue pouvait remonter le cours de la Bièvre jusqu’à cet endroit (voir mon article sur la Loire remontant le Thouet à Artannes-sur-Thouet, en Maine-et-Loire), lieu autrefois sain des eaux de la Bièvre avec sa conchyliculture d’eau douce…

Boulevard, Fontaine, Pont, et ancienne chapelle Saint-Michel, à Paris…

La saignée du passage de la Seine dans la Bièvre, dispositif défensif gaulois, faisant de l’ancienne boucle de la Seine un marais défensif, se voit encore au début du Quai Saint-Bernard, près du Pont Austerlitz.

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Frontières antiques : info dans votre boîte aux lettres

J’ai pu mettre « Frontières antiques » dans votre boîte aux lettres
si celle-ci ne portait pas un autocollant anti récupération de papier publicitaire
(sauf erreur de ma part)
à
Ambloy (41) le 1 septembre 2019
Angé (41) le 13 octobre 2019
Artannes-sur-Thouet (49) le 9 novembre 2019
Bossay-sur-Claise (37) le 9 août 2019
Bridoré (37) le 8 septembre 2019
Charnizay (37) le 9 août 2019
Châteauvieux (41) le 31 octobre 2019
Epuisay (41) le 7 septembre 2019
La Ferrière (37) le 6 octobre 2019
Fléré-la-Rivière (36) le 8 septrembre 2019
Fortan (41) le 7 septembre 2019
Françay (41) le 25 août 2019
Gombergean (41) le 15 août 2019
Herbault (41) le 25 août 2019
Les Hermites (37) le 6 octobre 2019
Huisseau-en-Beauce (41) le 1 septembre 2019
Loché-sur-Indrois (37) le 8 septembre 2019
Louestault (37) le 6 octobre 2019
Lunay (41) le 14 septembre 2019
Marcilly-en-Beauce (41) le 14 septembre 2019
Mareuil-sur-Cher (41) le 12 octobre 2019
Marray (37) le 6 octobre 2019
Mazangé (41) le 14 septembre 2019
Monthodon (37) le 6 octobre 2019
Obterre (36) le 9 août 2019
Orbigny (37) le 31 octobre 2019
Pouillé (41) le 12 octobre 2019
Préaux (36) le 31 octobre 2019
Prunay-Cassereau (41) le 1 septembre 2019
Pussay (91) le 28 octobre 2019
Saint-Amand-Longpré (41) le 15 août 2019
Saint-Arnoult (41) le 1 septembre 2019
Saint-Cyr-du-Gault (41) le 11 août 2019
Saint-Etienne-des-Guérets (41) le 15 août 2019
Saint-Flovier (37) le 8 septembre 2019
Saint-Gourgon (41) le 11 août 2019
Saint-Julien-de-Chédon (41) le 13 octobre 2019
Saint-Nicolas-des-Motets (37) le 11 août 2019
Santenay (41) le 25 août 2019
Sargé-sur-Braye (41) le 7 septembre 2019
Sasnières (41) le 1 septembre 2019
Saunay (37 le 11 août 2019 ou le 25 août 2019
Souvigny-de-Touraine (41) le 13 octobre 2019
Villedômain (37) le 8 septembre 2019
Villeporcher (41) le 11 août 2019

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Yvonne Depussay, née Gravereau, le 6 février 1906 (4/4)

Suite de l’interview de ma grand-mère décédée en 1990,

habitante de la Guillaumière, Françay (Loir-et-Cher).

Yvonne Depussay avec l'une de ses filles
Yvonne Depussay avec l’une de ses filles
Balançoire dans le verger
Balançoire dans le verger
Première communion de sa fille aînée
Première communion de sa fille aînée
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Yvonne Depussay, née Gravereau, le 6 février 1906 (3/4)

Suite de l’interview de ma grand-mère décédée en 1990,

habitante de la Guillaumière, Françay (Loir-et-Cher).

Mariage à Françay.
Louis Depussay, frère de Guy, en 1940
Louis Depussay, frère de Guy, en 1940
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