et ses cloches de 1914 et 1945
pertinemment assaisonnées au goût à anneaux,
du guano des pigeons sédentaires anciens combattants.
Photo Nicolas Huron
…
Kyrielle… qu’on ne sait plus à quel saint se vouer
Le nombre de saint Félix est important : 75. Cela fait donc actuellement soixante-quinze saints catholiques romains… Lancez-vous !
Le problème, avec un nombre de saints catholiques si grand, est que pour certaines églises dédiées à ce saint, comme celle de Champigny-en-Beauce (Loir-et-Cher ; 41), que j’ai déjà un peu étudiée, il est difficile de connaître le saint patron véritable.
Vous pouvez télécharger cette ancienne étude
ci-après lecture de ce complément.
Pour une église de Région Centre, comme celle de Champigny-en-Beauce, on peut penser qu’il puisse s’agir d’un saint félix plus célèbre que les autres, ou d’un saint félix gallo-romain ou du royaume des Francs du Haut Moyen Age comme :
– Saint-Félix, un des sept frères martyrs, fils de sainte Félicité, tous atrocement massacrés sur la Via Salaria à Rome vers 162.
– Saint Félix, évêque de Bourges, décédé en 576 et fêté le 1 janvier.
– Saint-Félix, évêque de Nantes, décédé en 582 et fêté le 6 janvier.
–Saint Félix d’un groupe de chrétiens martyrisés abominablement dans les prisons de Cordoue en Espagne, saint Aurèle et sa femme sainte Nathalie, saint Felix et sa femme sainte Liliose (Liliane), assassinés, avec un diacre et moine syrien, dit parfois palestinien, saint Georges, par le calife Abderrahman II en 852.
– etc.
Pour Champigny-en-Beauce, comme la fête patronale se situait le premier dimanche du mois d’août, on peut penser qu’il puisse s’agir de :
– Saint Félix, martyr en Espagne, à Gerone, vers 304, pendant la grande persécution de Dioclétien, dont l’assassinat est commémoré le 1 août (ce qui semble être une piste intéressante), cependant, il s’agit d’une fête locale espagnole.
– Saint Félix III (fêté le 1 mars), parfois appelé saint Félix II (voir-ci-dessous), pape de 483 à 492, et qui fut marié avant d’entrer dans les ordres et qui fut le bisaïeul de saint Grégoire le Grand, pape qui rejeta l’hénotique, ou édit d’union de l’empereur Zénon, qui excommunia le patriarche de Constantinople, Acace, et qui encouragea les chrétiens d’Afrique persécutés par le barbare Huméric, roi des Vandales.
– etc.
L’abbé Hallouin, curé de la paroisse au début du XXe siècle, après enquête, considéra qu’il devait s’agir de saint Félix III, appelé souvent Félix II, et confondu parfois avec Félix II, antipape de 355 à 365 et qui ne fut jamais canonisé. Le précédent ci-dessus Félix II, qui devint antipape, fut un diacre de l’Eglise romaine désigné par Constance pour remplacer le pape Libère, exilé. Lorsque des relations normales reprirent entre Libère et Constance, celui-décida que Libère et Félix exerceraient en même temps l’autorité pontificale. Le concile de Sirmium, en 358, adopta cet ordre, mais sous l’influence du peuple romain Félix II dut se retirer. Certains donnent le nom de Félix II au pape enregistré sous le nom de Félix III, dans l’Annuaire pontifical et modifient ainsi toute la liste des papes qui ont pris le nom de Félix.
Cependant, comme les statues représentants saint Félix au début du XXe siècle et observées par l’abbé Hallouin ne représentaient pas un pape. L’abbé Hallouin, constata, comme moi, qu’il est vraiment difficile de savoir qui est le saint patron de Champigny-en-Beauce.
Le premier paragraphe de mon ancienne étude étant, ici, quelque peu éclairci.
Vous pouvez télécharger cette ancienne étude
ci-après lecture de ce complément et de sa suite.
…