Si tu vois la lumière blanche la Vierge : ceins l’ouïe !
Relisant, pour la mettre en ligne sur ce Web, mon étude d’inventaire de l’histoire architecturale de l’église Saint-Louis de Précy, et essayant de résoudre quelques énigmes rencontrées en 1991, je me suis aperçu que l’étude pour comprendre et ré-observer cet édifice, pour un lecteur et un curieux non averti, pouvait induire des confusions possibles. Pour éviter à de futurs chercheurs des erreurs et pour mieux présenter et comprendre l’Histoire de ce secteur de frontière antique militaire, je fais donc ici un petit inventaire non exhaustif des confusions que l’on peut rencontrer à étudier l’Histoire de Précy, et de son secteur, avec sa très rare et remarquable église Saint-Louis d’origine militaire.
En phonétique gallo-romaine, et encore compris au Moyen Age par les nobles et les clercs, Saint-Louis signifiait notamment : Syn Loup (Romain) oui (mouton) ; loue ouï ; loup we ; etc. ! Il peut se prononcer « loué » à la campagne, et se lire « lois » ou « Loys » dans les textes. Je pense qu’il faut le savoir dans les temps prochains, car les loups sont arrivés dans le Loiret et ont commencé à égorger les moutons. Alors apprécie l’église Saint-Louis à Précy, un refuge !
Église Saint-Louis de Précy… pour l’aborder avec précision…
Photo Nicolas Huron
…
Il ne faut pas confondre la désignation d’une personne comme, par exemple, saint Louis d’Anjou, évêque de Toulouse, décédé l’année de la canonisation de Saint Louis, en 1297, et le roi Louis IX, écrit Saint Louis qui fait exception avec ses deux majuscules, et, Saint-Louis, avec trait d’union, qui désigne le vocable, la dédicace, d’un édifice religieux, comme l’église Saint-Louis de Précy, ou un nom de lieu, comme la rue Saint-Louis, et la Saint-Louis, le jour, le 25 août pour le saint roi. Ainsi on a l’Église Saint-Pierre de Rome et l’église dédicacée à saint Pierre à Rome, et, on a le jour de commémoration de saint Pierre, jour de saint Pierre, et, le jour de la Saint-Pierre. Sinon, on a les syn pierres en matière de bâti sain, ceint, et seings… pour en être saint, seins… et pas queue… Quoiqu’en matière de domesticité… un refuge… pour les bêtes est aussi toujours nécessaire.
Confusions par confus ions+-
Précision en précis ions+- pour une cure ferrugineuse à Précy
auprès de sa militaire église Saint-Louis ! Complément indispensable
que je déconseille d’essayer vivement d’aborder en une seule fois…
Faites-vous un marque-page… et un marque page…
pour les pages de saints Louis, de Saint-Louis,
que furent et firent les Louis de Sancerre.
…
Quelques connaissances préalables : églises et chapelles…
Il est nécessaire de savoir qu’une église rurale portait le nom et le titre de chapelle, capella, jusqu’au renouveau du bâti en pierres de ces édifices religieux. Ce renouveau est encore visible aujourd’hui à travers le style préroman tardif des Xe et XIe siècles et le style roman des XIe et XIIe siècles. Ce changement intervint alors que la plupart des édifices chrétiens catholiques romains ruraux étaient en bois à la suite des invasions barbares, puis des invasions normandes qui engendrèrent la féodalité, société mafieuse de serments organisée à l’origine sur des promesses de butins, de pillages, d’autorité personnelle, de territoires et de châteaux privés. Malgré les reconstructions des églises en pierres, comme refuge, la plupart des maisons rurales restèrent majoritairement à structure bois jusqu’à la fin de l’époque moderne à cause des coups du dispendieux outillage, des coûts des carriers, des fours à chaux, des tuileries, etc.
Le terme chapelle se rapporte à la cape de saint Martin offerte par ce légionnaire à un miséreux (sans doute un ancien combattant blessé du limes romaine), c’est-à-dire à un abri généreusement « offert » par la population locale pour veiller aux nomadismes criminels pillards ou marchands et aider les pèlerins et les voyageurs chrétiens catholiques romains en quête de vérité, de soins ou en mission. Ce fut une mesure de sauvegarde et de santé publique encore utilisée de nos jours et servant accessoirement de souricières à pillards, car c’était des lieux de franchise, avec le cimetière attenant, où les forces militaires n’avaient théoriquement pas le droit d’intervenir, bien que ce soit elles qui les aient parfois créées, comme ce fut le cas pour l’église Saint-Louis de Précy.
Des traces de cette réalité sont encore lisibles et visibles sur les panneaux routiers pour la Chapelle-Montlinard (18), dont le nom rappelle la frontière, bourg situé au nord-est de Précy, sur l’ancienne voie romaine de Bourges à la Charité-sur-Loire, en frontière antique, dans l’ancien diocèse de Nevers, en limite des diocèses de Bourges et d’Auxerre, avant le passage de la Loire, et pour la Chapelle-Hugon (18), entre la Guerche-sur-l’Aubois (toponyme militaire de forteresse) et Sancoins (géographiquement coin du diocèse de Nevers, mais côté Berry) au sud de Précy, du côté ouest de la Forêt d’Apremont, célèbre pôle touristique de l’ancien diocèse de Nevers, situé aujourd’hui en Berry, cette forêt et son relief faisant frontière antique, en tiques, en toiles d’araignées, en épines et parfois en abattis (troncs enchevêtrés) et pas que…
Ce rappel toponymique nous indique que la plupart des communes, anciennes paroisses, portaient déjà leur nom phonétique actuel, les deux chapelles précédemment citées ne pouvant pas dater antérieurement au début du Ve siècle, mais pouvant être issues, dès les Ve-VIe siècles, des réformes de l’empereur Constantin au IVe siècle. Le caractère d’abri de ces deux toponymes est dû ici à la présence des voies romaines.
…