Il peut paraître curieux d’ouvrir son dictionnaire latin-français (par exemple son Félix Gaffiot : Dictionnaire illustré latin français, éditions Hachette) pour comprendre les toponymes Saint-Félix d’ici ou d’ailleurs, d’ails heures, d’aïe euh re…
Cependant, on s’aperçoit à cette étude, que le choix des toponymes Saint-Félix est souvent en rapport avec leurs notions latines associées, voire avec des notions linguistiques encore plus anciennes, identifiables ou non, sur ou auprès des lieux concernés, sans parler de leur sous-sol, porte des Enfers, en fer… FFFFFfffff… Volcans de savoirs.
Que nous offre le latin comme piste à cet égard :
– felix, felicis : fécond, fertile ; arbre qui porte des fruits, arbres fruitiers ; à qui tout vient heureusement, qui a de la chance, heureux ; qui a un heureux résultat, qui rend heureux, favorable, bon.
– Félix l’Heureux : surnom de Sylla (Sulla), Lucius Cornelius Sulla, fils d’aristocrate, général et homme politique romain,vainqueur de Mithridate, et qui fut le rival de Marius, et qui fut nommé dictateur perpétuel, nommé Felix, homme d’une intelligence politique effroyable, dont la biographie est célèbre dans le monde entier, et la bibliographie, monstrueuse.
– felleus, a, um : de fiel.
– felio, felire : crier comme le léopard, le chat, le tigre, feuler.
– feles, felis, faeles : chat, chatte ; martre ; ravisseur.
– fello, fellare : téter, sucer.
– fel, fellis : venin de vipère ; amertume ; bile, colère.
– filia, filiae : fille.
– filius, filii : fils, enfant ; descendants ; petits des animaux.
– filum, fili : fil (sans doute aussi les filaments du mycélium, c’est-à-dire les champignons).
– filix, filicis : fougère (plante aux racines traçantes et se reproduisant avec des spores comme les champignons) ; poils.
– filo, filare : étirer en fil ; faire couler en fil ; filer.
– filum, fili : fil ; contexture, tissu ; nature.
…
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Du latin, on peut aussi utiliser les racines fal-, fall- :
A vous de chercher…
Un bon vieux Félix Gaffiot ne vous trompera jamais.
C’est n’est pas faux… Mais gaffe !
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Le latin pour aller plus loin…
On peut chercher aussi à partir de al, all, el, ell…
Ouvrir et consulter tranquillement son Félix Gaffiot, y réfléchir, serait-il un luxe aujourd’hui ?
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Du latin, il faut aussi prendre en compte :
– lixa, lixae : eau chaude ; eau pour le coulage de la lessive.
– lixa, lixae : valet d’armée ; vivandier ; appariteur.
– lixio, lixionis : porteur d’eau.
– lixius, a, um : de lessive.
– lixo, lixare ; elixo, elixare : faire cuire dans l’eau ; faire bouillir.
– lixus, a, um ; elixus, elixa, elixum : cuit dans l’eau ; bouilli , très mouillé.
Fais lix, cela fait réfléchir dans le monde
de l’auteur des Mémoires d’outre-tombe…
Voire du fond un peu fumeux
du fameux tableau Les Bateliers de la Volga,
du grand peintre russe Ilia Répine.
ou bien à la machine à vapeur du Blésois, Denis Papin,
qu’on y voit dans le fond…
Qui pourrait s’en plaindre ?
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Le français nous en a laissé :
– féler : du latin fagellare, flagellare, frapper, fouetter (à cause des marques et des plaies et des rayures), la cause devenant l’effet du flagellum, le fouet.
– félicitation, félicité, féliciter.
– félidé, félin, félinité.
– fellaga, fellagha : coupeur de route.
– fellah : paysan dans les pays arabes.
– fellation.
– félon, félonne : déloyal envers son seigneur, son maître.
– félonie.
– féloupe : embarcation de Méditerranée, à rame et à voile.
– fêlure : fente d’une chose fêlée.
Un peu fée Lée ? Fais lait ? Fêlé ? FFfff ‘ailées ?
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Les mots gaulois :
Les mots gaulois connus commençant par f sont rares.
– frogna (srogna) : nez, narine, groin, museau, etc., d’où provient le mot d’ancien français froigne et le français « renfrogné ».
– frut(u)a : torrent, cours d’eau.
On doit penser à :
– all-, allos : autre, deuxième (exemple : Allobroges : d’un autre pays, étranger), au-delà. Le latin alius, l’autre y est lié.
– elu(o)- : nombreux ; jaune, brun clair ; bien, gain, troupeau.
– lica, licca : pierre plate, dalle, voire falaise.
– liciati(a) : nom de sorcière.
– licina, lissina : sorcellerie.
– liscos : lent, paresseux.
– lissos : cour, palais.
– litu– : fête, festval.
– liuo-, lio- : couleur, éclat, splendeur.
– lliauto : il l’a modelé.
– etc.
Montez-en une pensée… Haïku ! Fais lisse ?
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Les toponymes pour preuve :
– L’église Saint-Félix de Champigny-en-Beauce, qui peut se comprendre par le son du bois que l’on fend ou qui souffle dans le feu, du chat qui feule, du vent provoqué par un grand feu, qui parfois lave avec de la lave, du souffle des feux de forêt, et des moisissures des champignons, notamment de la vesse de loup, champignon blanc crachant en creuvant des spores noirs, puisque “igny”, signifie brûlé et que « loup » est synonyme de Romain, Champigny se prononçant probablement avant le Haut Moyen Age, « campigny », le camp brûlé ou le camp pigneur, puis après les invasions barbares, « champ pigne y », à cause de sa mauvaise terre argileuse issue d’une craie détruite, fondue, du Crétacé. En effet, Champigny, au bord du ruisseau de Villay, est entouré par le calcaire propre à la Beauce et se situe sur une descente d’argile de l’éocène, considérée en géologie comme une décalcification détritique, notamment due à l’eau et à des moisissures profondes, argiles et ardilles, considérées en toponymie et sagesse paysanne comme une brûlure, une boue, une glaise, à amender avec du calcaire pour y faire pousser des blés, sachant que les champs sont régulièrement brûlés pour que les cendres des chaumes puissent donner de l’engrais à la terre, et sachant que la région fut totalement exterminée par les légions romaines.
Complément d’enquête avec l’article dédié :
L’église Saint-Félix de Champigny-en-Beauce (41)
– L’église Saint-Félix de Ruan (voir article de l’église de Champigny-en-Beauce).
– L’église Saint-Félix de Greneville-en-Beauce (idem).
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Un toponyme du sud de la France :
Ce sont souvent des toponymes en marge de grandes voies de communication. On les trouve surtout du côté de Narbonne et de Béziers, sur la route, vers l’Orient, de Toulouse au Cap-d’Agde, via Giscard, Narbonne et Béziers, ou vers l’Espagne, un autre méridional, Foix, et Andorre, mais aussi sur la route d’Albi à Sète et sur celle de Gap à Marseille…
Sont-ce d’antiques réseaux alimentaires de fumets d’épiceries fines ?
de jambon fumé ? de bois de châtaigniers ?
Une insolente insolation sans doute, la raison brûlée par le Soleil…
On peut aussi noter les environs de Rodez, le nord des marais de la Bruère et d’autres lieux un peu… mystérieux et étrange… comme Champigny-en-Beauce, Ruan, Greneville-en-Beauce, ou en marge d’Aulnay-la-Rivière, sur le Chemin de Saint-Félix, au-dessus de Farault, sur l’Oeuf, ou bien, à la Croix de Saint-Félix, en marge de la grande route de la Ferté-Saint-Aubin, au milieu des marais et des feux follets de Sologne, entre la Luzière, Notre-Dame des Trays, et les Trays, au-dessus de la Canne.
Voir la cartographie, la liste et les liens des toponymes Saint-Félix en France.
Rien de plus facile de vérifier pour le vôtre
avec un rapport .pdf dû fait sur mesure.
Serait-ce des feux follets de cimetière ?
L’enquête est “en quête” de mécènes ?
Les toponymes Saint-Félix en France.
Carte Nicolas Huron
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Mais, que respirent-ils donc ? des fumées ? des fumets ? des… FFFfffff…
Mais que mangent-ils ? de la bonne végétation ? des végétations ? des…
Ils se bronzent comme des statues ? Ils végètent ainsi…
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