Faire avancer la sémantique sur les mégalithes du Néolithique

Participez à connaître les origines de notre agriculture patrimoniale

Il vous est possible à la suite de cet article de vous lancer dans une recherche sur les monuments préhistoriques mégalithiques néolithiques sur votre propre commune, disparus ou non.

Vous pouvez me faire part de vos propres recherches par courriel.

Osez l’Histoire !

Un défi scientifique pour un défi astronomique, voire gastronomique

Les mégalithes, menhirs et dolmens, n’ont pas fini de dévoiler leurs secrets. Je propose ici une recherche toponymique pour en accentuer la connaissance et quelques hypothèses d’explications, sachant qu’une explication peut en cacher une autre…

Nous verrons ici le rapprochement déjà fait et à compléter entre l’astronomie (Stonehenge) et ces monuments préhistoriques posés par le peuple d’agriculteurs sédentaires fondateur de nos traditions et initiateur de nos terroirs.

Le rapport avec la crainte des Gaulois que le ciel nous tombe sur la tête, et, le culte suivant romain à Jupiter, dont le mois est mai, MAJUS, n’échappera à personne.

ROUGE !

Question d’aune heure ? de devoirs majeurs ? Mages heures ? etc.

Cet article est commun à mes trois blogs burlesques (Bure laisse… Bure l’est-ce…) :

https://patrimoine-rural.com : Blog drôle, voire trois (ou Troie, je ne sais plus, ou Rome…) pour découvrir votre environnement(e) historique plus ou moins naturel(le).

http://apprendre-a-lire-devenir-lecteur.com : Blog d’aide spirituelle à la compréhension et à l’apprentissage de la langue locale, beauceronne, berrichonne, tourangelle, percheronne, solognote, orléanaise, etc. Pour plus de compléments, voir le premier blog patrimonial.

http://comprendre-le-monde.com : Blog de science-fiction comique de tradition française, voire anglo-saxonne, à la Voltaire, Georges Méliès, Jules Verne, Boris Vian, Orson Wells, Jean-Claude Van Dam, et à tous nos incroyables inventeurs… Plus de fantaisies en consultant les deux « prêts cédants ».

Les mégalithes de Maine-et-Loire

Comme on peut le voir sur les cartes départementales suivantes, les menhirs sont très présents dans le Segréen, dans la vallée de la Moine, et dans le Saumurois, soit dans la vallée du Thouet, à Artannes-sur-Thouet ou à Bagneux, aux environs de Montreuil-Bellay, soit sur les bords de Loire, à Gennes, le Thoureil, etc.

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Les dolmens sont encore très nombreux dans les environs de Saumur, au nord de Doué-la-Fontaine, ou sur les bords de Loire, aux environs de Gennes.

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Cette implantation indique une forte population néolithique dans le sud-est du département du Maine-et-Loire, forte population confirmée par les nombreuses découvertes de haches polies, de sépultures, etc.

Les mégalithes connus du Néolithique autour de Saint-Cyr-en-Bourg

Les célèbres mégalithes bien renseignés sur cette période du Néolithique dans les communes voisines à Saint-Cyr-en-Bourg sont :

– Sur Artannes-sur-Thouet : le menhir de Pierre Fiche, encore en place sur les bords du Thouet, et le dolmen de la Pierre Couverte, détruit au XIXe siècle (étude au format en .pdf 206 pages ; version papier à commander).

– Sur Chacé : le dolmen de la Pierre Couverte, détruit.

– Sur Distré : le dolmen de la Pierre Couverte de la Vacherie.

– Sur Brézé : l’ossuaire sous dalles, détruit.

– Sur Saumur : le dolmen de Bagneux, le dolmen des Caves de la Mort, le Petit Dolmen, la Pierre Couverte de Nantilly, la Pierre Fiche de Bagneux.

– Sur Parnay : l’alignement douteux de Targé étudié par Michel Gruet.

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L’ossuaire semi-mégalithique de Chacé

Le mégalithe le plus proche de la commune de Saint-Cyr-en-Bourg se situe sur la commune de Chacé, au lieu-dit La Grésille, à 300 mètres au nord du hameau de Saumoussay, en limite de la commune, dans son angle nord-ouest.

Il s’agissait d’un dolmen semi-enterré et installé sur cette forte pente du coteau du Thouet. Trou bien connu des chasseurs, il fut découvert en 1965 et a été étudié par Michel Gruet (Gruet (Michel) : L’ossuaire semi-mégalithique de Chacé (Maine-et-Loire), dans Bulletin de la Société préhistoriques française. Etudes et travaux, tome 70, n° 1, 1973. pp. 385-400.).

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C’est la destruction au bulldozeur, pendant un remembrement, qui amena les fouilles de sauvetage de Michel Gruet et des archéologues.

A la suite des fouilles, ce dolmen a été daté du Néolithique moyen, de l’époque chasséenne, vers 4200-3500 avant Jésus Christ. Il se présentait comme une chambre funéraire à couloir d’une dizaine de mètres de longueur et d’environ trois mètres de largeur. Son sol assez horizontal était creusé dans la roche calcaire de la pente.

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Le plafond était composé de grosses dalles soutenues par des dalles posées verticalement du côté de la pente. Les interstices entre les dalles étaient bouchés par un empilement de pierres sèches. Le tout était recouvert de terre et sans doute de végétation. Une entrée était aménagée au sud-est du monument.

C’est un monument important pour les archéologues et les historiens de patrimoine rural car il y fut trouvé un grand nombre d’ossements humains, des silex taillés, des parures, des morceaux de meules, des restes de poteries chasséennes du Néolithique moyen, peu-richardiennes du Néolithique final, et campaniformes (2900 à 1900 avant Jésus Christ), qui attestent d’une occupation très ancienne et très longue.

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Les mystères des mégalithes…

Les dolmens et les menhirs ont alimenté de tous temps beaucoup de fantasmes. Mais à quoi pouvaient-ils bien servir ? Beaucoup se posèrent cette question. Essayons à notre tour d’y apporter notre petit grain de sel. Nous savons que les dolmens étaient des sépultures collectives composées d’une chambre constituée de grosses pierres recouvertes par un tumulus de terre. Cette terre a le plus souvent disparu.

Un dolmen est souvent associé à un menhir. Le dolmen se trouve généralement à l’ouest, côté du soleil couchant, symbole de mort, et le menhir se trouve généralement dressé à l’est, côté du soleil levant, du jour et de la vie.

L’interprétation des fonctions des menhirs au pied desquels les archéologues ne retrouvent généralement rien, paraît plus obscure.

Les champs lexicaux de ces deux termes bretons d’origine celtique, retenus au XIXe siècle pour désigner les deux grands types de mégalithes, nous informent peut-être sur leur fonction. Nous savons que les constructeurs de ces mégalithes croyaient en la réincarnation, à l’existence des esprits et de dieux multiples. Le terme men en breton signifie « pierre », mais son champ lexical indo-européen est plus large et évoque « l’homme, man, men, la main et donc l’action et la paternité de choses et de la matérialité de notre survie ».

Cette extension du sens de men rend possible une meilleure interprétation de la fonction des mégalithes. Le terme dol signifie « table » en breton. Le champ lexical indo-européen de dol évoque : « dol, dolant, douleur, dolce, doux, douceur, c’est-à-dire le repos du corps ». On y perçoit le repos et la douceur, mais aussi la douleur et le deuil justement en rapport avec une sépulture et même en rapport avec la table, repos du repas, liée évidemment à nos peines et efforts culinaires agricoles.

Le champ lexical de hir qui signifie en breton « dressé ou long » qui peut évoquer un symbole phallique, évoque également la « colère, la hire », mais aussi le verbe « aller, ir, ire » au futur. C’est le suffixe de nombreux verbes des 2e et 3e groupes qui évoquent l’action : servir, aplatir, finir… On peut ainsi voir dans le menhir le symbole d’un homme en action, en colère, qui s’affirme.

Le caractère éternellement pétrifié et intemporel du symbole peut évoquer l’éternité des réincarnations successives, c’est-à-dire de l’action éternelle de l’homme sur la nature, de son action spirituelle d’ancêtre éventuellement réincarné. Il serait symbole de volonté de retour alors que le dolmen serait le symbole de l’aller vers une réincarnation par un retour à la terre mère afin de renaitre par elle dans une nouvelle existence. Le menhir serait un symbole mâle, reproducteur, alors que le dolmen serait un symbole femelle, représentation du ventre, de la matrice, maternelle.

Cinquante mille dolmens ont été recensés dans le monde, dont vingt mille en Europe. Dans la région, nous savons qu’un très grand nombre de ces mégalithes ont disparu. L’ouest de la France est évidemment très représenté et le Saumurois est également très riche en mégalithes.

Les plus anciens mégalithes sont bretons et la diffusion de la pratique de leur érection s’est étendue surtout vers le sud-est, mais aussi surtout en Beauce et en Champagne pour finir par s’installer au Moyen Orient aux environs de – 1 000 ans.

C’est une influence de l’ouest, du Finistère, le bout de la terre, le bout du monde, pays du soleil couchant, contrée faisant face à la disparation journalière rouge du soleil qui renait chaque jour à l’est.

Ce cycle de la vie du soleil, lié à la réincarnation en Egypte ancienne, n’est certainement pas étranger à la construction des mégalithes et aux croyances des hommes du Néolithique dans nos contrées. L’homme décédé était couché dans un dolmen et sa réapparition pouvait être symbolisée par un menhir dressé, symbole de son relèvement, de sa renaissance. Il suffisait alors qu’un homme s’identifie avec son propre menhir, ou avec le menhir de sa communauté pour prouver sa réincarnation ou sa conscience de sa culture d’origine sédentaire et ne craignant pas de faire face à la prédation nomade, ou à plus grave encore.

La présence de nombreux mégalithes dans le Saumurois ne peut pas être étrangère au caractère très fertile et populeux de ces terres défrichées et mises très tôt en culture.

Les mégalithes sont associés aux Celtes, ce qui est totalement faux. Il faut les associer au peuple du Néolithique présent sur notre territoire avant l’arrivée des Celtes qui sont des nomades pillards esclavagistes « Germains » d’Europe centrale qui se sont installés sur les hauteurs pour dominer la population locale réduite en esclavage.

Nous ne connaissons pas le nom de ces anciens peuples, mais on peut trouver quelques indices sur leur langue.

Ces dolmens et ces menhirs ont laissé des toponymes souvent nés alors que la signification de ces monuments avait été perdue. On les trouve souvent associés aux toponymes de « Roche », de « Pierre », qui sont des mots d’origine latine, mais aussi de « Lé », orthographié parfois « Lée », « Lay », « laie », etc. (voir notamment l’étude sur la commune de Cangey en Indre-et-Loire : format .pdf ; version papier à commander).

Ce dernier terme désigne aujourd’hui une hache de tailleur de pierre dont la fonction est d’aplanir la surface, il désigne aussi une pierre plate. Son champ sémantique est vaste : la racine lab- (labes ; labeo ; labium ; labo ; labor) est associée à la destruction, la chute, l’éboulement, la tache, la souillure, le fait de vaciller, de vouloir tomber, de menacer ruine, de travailler, de prendre de la peine, mais elle est aussi associée aux lèvres, etc. ; la racine lac-, le lait, la couleur blanche, la lumière ; la famille de lacer, mutilé, déchiré, mis en pièces, etc. ; la famille du latin laedo, blesser, endommager ; la champ sémantique de « lave », lav-, laver, nettoyer, faire briller, qui s’associe dans les civilisations sidérurgiques au mois de février et au fait de purifier par le feu, notamment les armes avant l’ouverture de la période de guerre en mars.

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Le rapport avec les chutes et les trous de météorites semble être suggéré par les menhirs eux-mêmes. Cette mémoire a été en partie conservée à travers la culture gauloise. En effet, les Gaulois avaient peur que le ciel leur tombe sur la tête.

Ces monuments avaient sans doute été montés pour garder le souvenir de ces évènements cataclysmiques toujours possibles et visibles sur notre satellite, la Lune.

Cette culture a été pourchassée par les empereurs romains, de culture d’origine troyenne (Turquie actuelle) au point de la faire totalement disparaître d’Europe occidentale, de Grèce et du pourtour méditerranéen.

Cette culture est associée au lever et au coucher du Soleil, et surtout en occident au coucher du Soleil, aux saisons, à l’agriculture et à l’élevage, bref à la servitude au patrimoine environnemental nourricier.

La roche des menhirs provient souvent de lieux éloignés de leur roche d’origine : des grès emmenés sur du calcaire, du granit transporté sur de l’argile, etc. Le cas de Stonehenge est à ce titre très évocateur. Ce sont des preuves volontaires de la conscience astronomique des agriculteurs sédentaires d’ici.

La culture basque qui garde dans son vocabulaire des termes agricoles associés à l’usage de la pierre, a gardé le sport de la pelote basque, de la cesta punta, qui pourrait être associé originellement aux menhirs et à cette culture.

Possibles menhirs et dolmens disparus sur Saint-Cyr-en-Bourg

Les études successives de communes rurales nous ont appris que au moins un tiers des mégalithes ont disparu. Le dolmen de pente de Chacé se trouve sur la parcelle de la Grésille. Ce toponyme évoque le grès, roche du menhir de la Pierre Fiche, grès qui se trouve sur les coteaux de l’est de la commune et que l’on ne trouve pas en banc sur la colline calcaire de cette pente.

Le suffixe « -ille » est associé au marais, à la pourriture, à la digestion, aux os du bassin, les os iliaques. C’est un diminutif féminin.

Il semble ainsi que le toponyme de la Grésille peut désigner le dolmen en question : un lieu humide de pourriture des morts.

Sur la commune de Saint-Cyr-en-Bourg, certains toponymes portent la racine « laie » : la Houpelaie, près de la Croix du Cep, le Bellay, la Marsolaie, et Villepelée, près du Bois de la Roche dont le toponyme peut évoquer un menhir.

Le toponyme Houpelaie fait penser à une houppe, ou huppe, en pierre. Il est proche de la Croix du Cep dont l’évocation des vignes, des « plantes », n’est pas étranger aux pierres, souvent en schiste, parfois plantées pour limiter les rangs de vignes.

Le Bellay, en limite des forêts et du finage de la commune, pouvait désigner à l’origine un « bel » ou « beau » Lay, c’est-à-dire un beau et grand menhir.

Le toponyme de Villepelée, orthographié aussi Ville Pelée, évoque une hauteur « peu », du latin podium, portant « lée », un menhir. Le terme « ville » se rajouta souvent à un toponyme plus ancien, ici Lée associé à un terme romain de hauteur, à l’époque mérovingienne pour désigner un domaine agricole. Le caractère pluriel des sens d’un toponyme est ici parfaitement appréhendable et compréhensible.

Le toponyme de Marsolaie évoque la planète rouge Mars, et le dieu de la guerre. Le « o » est habituellement un élément de liaison gaulois ou gallo-romain pour associer deux notions. Le terme « mars » est associé aux champs sémantique de la « marche » et donc de la frontière guerrière, mais aussi de la « marque », c’est-à-dire notamment du bornage, de la visibilité notable, du rouge.

La Marsolaie et Villepelée sont situés à l’est du finage de la commune. Ils peuvent, comme la Houpelaie, désigner d’anciens menhirs.

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Les toponymes traces possibles du Néolithique

Ces menhirs pouvaient être associés à l’ouest à des sépultures creusées dans la roche calcaire du coteau de Saumoussay, dont les toponymes les Roches ou les Rochains pourraient être des souvenirs.

En Anjou, le calcaire est facile à creuser et il serait normal de voir dans les origines de certaines caves de la commune, d’anciennes sépultures néolithiques de l’époque des mégalithes. Le dolmen de la Grésille de Chacé semble être un intermédiaire entre un dolmen classique et une roche, c’est-à-dire une cave sépulcrale préhistorique. Le terme Anjou lui-même désigne l’intériorité sous une bosse, un sommet, caractérisé par le toponyme de hauteur bien connu « Jou ». Il pourrait être comparé à l’expression : « mise en bouche ».

Cette hypothèse de la présence d’anciens mégalithes disparus sur la commune et dont les toponymes en seraient la trace serait à vérifier sur d’autres communes de l’Anjou, voire de la Touraine. C’est la position des toponymes évocateurs, ouest pour les dolmens et est pour les menhirs, par rapport au finage du terroir ancien, qui, statistiquement, pourra valider ou non cette hypothèse. Cela donne quelques longues recherches en perspective.

A vous aussi de faire l’enquête…

A Saint-Cyr-en-Bourg, comme à Artannes-sur-Thouet (étude au format en .pdf 206 pages ; version papier à commander), la configuration géographique des mégalithes et sépultures néolithiques semble confirmer cette hypothèse.

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Cave, roche, troglodyte de Saumoussay peut-être plus ancien qu’on oserait le penser…

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