Montlivault : évocation du monde souterrain blanc calcaire

1er cadeau pdf : Montlivault (41) Histoire par ses noms de lieux.

Montlivault (Loir-et-Cher) entrée sud, la montée au coteau

Montlivault (Loir-et-Cher) entrée sud, la montée au coteau

Le toponyme Montlivault nous emmène bien plus loin qu’on peut le penser au départ. Il nous conduit jusque dans le monde souterrain des morts et dans sa géologie beauceronne.

Extrait ci-dessous de mon ouvrage :

La Fête des toponymes – Montlivault (Loir-et-Cher)

à télécharger ici, gratuitement :

Nicolas-Huron-Toponymie-Montlivault(41).pdf

ou avec une participation volontaire éventuelle avec €-libre-paiement,
ou avec une invitation aux bénéfices avec 32%/€net.

Version papier à faire imprimer et à acquérir à la Boutique !

Bonne visite à travers l’étude de Montlivault par ses noms de lieux.

Montlivault

Les premiers toponymistes à s’être penchés sur l’origine du nom Montlivault restèrent dubitatifs. Ainsi Albert Dauzat et Charles Rostaing, dans leur imposant Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, ne surent résoudre ce problème et attribuèrent une origine obscure à Montlivault qu’ils pensaient peut-être construit à partir de l’if, ivos, en gaulois. Montlivault serait ainsi le mont de l’if.

Les toponymistes plus récents, comme Jean-Marie Cassagne et Mariola Korsak dans Origines des noms de villes et villages, Loir-et-Cher, affirmèrent que Montlivault provenait d’un ancien Mons Levaldi, c’est-à-dire d’une colline propriété d’un Germanique nommé Levald, patronyme latinisé en Levaldus. Cette théorie repose sur une charte latine de 1141 de l’abbaye de Pontlevoy, dans lequel Montlivault apparaît sous la forme de Montelevaldi, interprété comme le Mons Levaldi. Cette théorie a été reprise par Stéphane Gendron, dans Noms de lieux du Centre, avec une interprétation du nom par : le mont de Livaud.

L’abbé Voisin pense pour sa part qu’il devait exister en ce lieu un ancien fort défendant le val, d’où son nom de Mont-Lev, car, d’après lui, un retranchement, un fort, se dit Lev en langue celte.

Plus récemment encore, Jean Belzeaux, dans son ouvrage Montlivault mon village, rapportait que le guide des adhérents aux « Vieilles maisons françaises » expliquait que le village devait se trouver sur une île de la Loire et que son nom pourrait signifier : le mont au milieu du val. Pour sa part, Jean Belzeaux pensait que ce nom signifiait plus vraisemblablement, le mont au-dessus du val.

Pour notre part, nous considérons, comme tous ces savants, que Montlivault est à considérer comme l’agglomération de deux termes : Mont et Livault.

Lire la suite... Image légère

Continuer la lecture

Publié dans Histoire locale | Commentaires fermés sur Montlivault : évocation du monde souterrain blanc calcaire

Huisseau-sur-Cosson : sa géologie et sa préhistoire

Huisseau-sur-Cosson (Loir-et-Cher, 41)

Huisseau-sur-Cosson (Loir-et-Cher, 41)

Pour aborder l’étude d’une commune par ses noms de lieux, il faut évidemment d’abord faire l’inventaire documentaire et donc l’inventaire des noms de lieux, ou toponymes, de la commune. Beaucoup de ces noms de lieux trouveront une explication à travers la géographie, c’est-à-dire notamment, la géologie, la géomorphologie, l’hydrographie, etc.

Je présente ici la géologie de la commune de Huisseau-sur-Cosson, en Loir-et-Cher, commune située sur le plateau beauceron, mais au sud de la Loire, en limite des sables de la Sologne, et située dans la vallée du Cosson.

Cette situation a fait que l’occupation de la commune par les hommes fut très ancienne, paléolithique, mais surtout agricole à l’époque néolithique. Vous pouvez en lire et en voir quelques éléments ci-dessous.

Extrait ci-dessous de mon ouvrage :
La Fête des toponymes – Huisseau-sur-Cosson (Loir-et-Cher)
à télécharger ici, gratuitement :
Nicolas-Huron-Toponymie-Huisseau-sur-Cosson(41).pdf
ou avec une participation volontaire éventuelle avec €-libre-paiement,
ou avec une invitation aux bénéfices avec 32%/€net.

Version papier à faire imprimer et à acquérir à la Boutique !

Bonne visite à travers l’étude de Huisseau-sur-Cosson par ses noms de lieux.

Les temps géologiques

Les couches géologiques

Sur la commune de Huisseau-sur-Cosson, toutes les roches sont sédimentaires. Elles sont le résultat d’une superposition de dépôts lacustres lorsque le Bassin parisien était encore un lac. Le calcaire de Beauce, qui forme la roche sous-jacente, garde d’ailleurs encore les traces de fossiles de coquillages. Les sables et argiles de Sologne sont des dépôts fluviatiles plus récents issus de l’érosion des roches du Massif central. Plus récents encore, les dépôts alluviaux de la rivière du Cosson et des ruisseaux y affluant, formés de sables et d’argiles sont le résultat de l’érosion des roches précédentes.

Le calcaire de Beauce

C’est un calcaire lacustre composé de coquillages agglomérés. Ce dépôt s’est formé depuis l’éocène moyen (- 43 millions d’années) jusqu’au début du miocène (- 23 millions d’années). C’est la roche la plus ancienne présente sur la commune. Elle occupe une grande partie de son territoire.

Les sables et argiles du miocène

Sur ce calcaire de Beauce, on trouve des sables et argiles. Cette roche sédimentaire est le résultat de l’érosion des roches cristallines, granitiques et métamorphiques du Massif central. Ce sont des dépôts de fleuves à grand lit majeur. Ils se déposèrent au miocène inférieur il y a environ 23 à 15 millions d’années.

Les sables du miocène et du pléistocène

Sur ces sables et argiles se sont déposés au miocène moyen et supérieur (-15 000 000 à – 2 500 000 ans) et au pléistocène (à partir de -2 500 000 ans) des sables qui ont la même origine. Ces roches sédimentaires du miocène et du pléistocène, sables et argiles et sables continentaux, forment la majeure partie des sols de la Sologne.

Les sables et argiles des plateaux

Au quaternaire, pendant le pléistocène, le climat changea. Une série de glaciations et de réchauffements entraîneront d’autres dépôts. Les nappes d’alluvions du plateau nord de la commune et du sud de la Chaussée-le-Comte, sont des sables et argiles datant des environs de la glaciation mindel (-600 000 à -350 000 ans) et du saalien (-300 000 à – 120 000 ans). Ces temps géologiques correspondent à l’apparition de l’homo dans nos contrées.

Les alluvions anciennes

Ce sont des sables et argiles datant de la dernière glaciation würm, il y a environ – 115 000 à – 75 000 ans. La Loire et ses affluents, comme le Beuvron dans lequel se jette le Cosson, creusèrent alors leur lit, déposant ces alluvions.

Les alluvions récentes

Ce sont des sables et argiles déposés récemment par le Cosson et par les ruisseaux y affluant.

Géologie de Huisseau-sur-Cosson (41)

Géologie de Huisseau-sur-Cosson (41)

Lire la suite... Image légère

Continuer la lecture

Publié dans Histoire locale | Commentaires fermés sur Huisseau-sur-Cosson : sa géologie et sa préhistoire

Création de la place d’Herbault à la fin du Moyen Age

image

La place d’Herbault (ancienne paroisse de Jussé, Loir-et-Cher) contient plusieurs indices pour en dater la création en tant qu’entité architecturale : un acte de création par le roi de France de deux foires annuelles et d’une marché hebdomadaire, des maisons de la fin du XVe siècle, dont un lotissement seigneurial côté sud, et la maison du bailli, autorité royale de régulation, côté ouest, datant de la même époque.

Extrait ci-dessous de mon ouvrage :

La Fête des toponymes – Herbault (Loir-et-Cher)

à télécharger ici, gratuitement :

https://patrimoine-rural.com//LivreHerbault.pdf

Petite mise à jour pour le toponyme : La Bernardière.

ou avec une participation volontaire éventuelle avec €-libre-paiement,
ou avec une invitation aux bénéfices avec 32%/€net.

Version papier à faire imprimer et à acquérir à la Boutique !

Bonne visite à travers l’étude d’Herbault par ses noms de lieux.

Le seigneur médiéval d’Herbault concerné par cette création

Guillaume VII de Prunelé fut chevalier, seigneur d’Herbault, Gazeran, Machelainville et Beauverger, conseiller et chambellan de Charles, duc d’Orléans, gouverneur de Louis, duc d’Orléans. Il fit aveu en 1489 au comte de Dunois, seigneur de Château-Renault, pour Herbault. Il épousa par contrat de mariage en date du 27 août 1470, Catherine de Beauvau, dont il eut Anne de Prunelé et François de Prunelé.

Création de deux foires et du marché du lundi à Herbault en 1489

Charles VIII, roi de France, alors à Tours, donna le droit, en avril 1489, à Guillaume Prunellé, chevalier, seigneur de Herbault et de Gaseran, de créer deux foires annuelles et un marché hebdomadaire à Herbault. Dans cet acte de fondation, Guillaume Prunellé était dit seigneur du lieu et chastel, terre et seigneurie de Herbault ou bailliage de Touraine, où il a chastel, droit de chastellenie et toute justice, haulte, moyenne et basse, lequel lieu, place et chastel de Herbault est assis en lieu assez bon et fertil où fréquentent et affluent de jour en jour plusieurs marchans et autres, allans et venant de lieu à autre, portans diverses denrées et marchandises. Ces derniers mots sont présents dans tous les actes de fondation par les rois de France de foires ou de marchés. Cette présence des marchands présentait une circonstance favorable et une cause nécessaire à une telle fondation. A ceste cause et pour le bien et entretenement dudit lieu et habitans d’icellui, le roi crée, donc une foire le lendemain du jour monseigneur saint Jaques et saint Paul, qui est le second jour du mois de may et une seconde foire le lendemain du jour de saincte Croix qui est le quinzième jour du mois de septembre, et un marché hebdomadaire le lundi (Archives Nationales : JJ 220, folio 42, N° 82).

imageLa grande place d’Herbault a certainement vu son origine avec cette création de foires et d’un marché, c’est-à-dire avec la fixation de l’espace nécessaire à ces activités commerciales. Ce fut le début du déclin de Jussay, ancien siège de la paroisse. Herbault devint ainsi un centre attractif au milieu d’autres villages. La tradition commerciale d’Herbault, attestée peut-être par les toponymes de la Vacherie, de Marché et de la Hallière, fut ainsi restaurée.

On prétend que ce marché hebdomadaire fut une création de Charles Dodun en remplacement du marché de Landes-le-Gaulois. Il n’en est rien. Charles Dodun supprima le marché de Landes au début du XVIIIe siècle pour promouvoir celui d’Herbault qui existait déjà de longue date.

Le château d’Herbault

Certains pensent que le château actuel a remplacé un château plus ancien. Nous n’avons aucune source écrite fiable, autre que l’acte de fondation des foires et du marché d’Herbault pour en fournir la preuve. Il faut rester prudent car les actes de fondation des foires et des marchés sont des textes stéréotypés et il n’est pas sûr en vérité qu’il y ait eu un château à Herbault en 1489. Dans tous les cas, il devait s’agir d’un château bien modeste. Le seigneur d’Herbault, au regard de ses importantes fonctions et seigneuries, n’y a sans doute pas beaucoup séjourné.

image

Lire la suite... Image légère

Continuer la lecture

Publié dans Histoire locale | Commentaires fermés sur Création de la place d’Herbault à la fin du Moyen Age