Frontières antiques : approche des Saint-Georges (7)

7 – Frontières antiques et approche

des toponymes Saint-Georges :

une nécessaire distanciation champêtre

(mesures gallo-romaines)

Table des matières de mon enquête sur les toponymes Saint-Georges.

Le culte de saint Georges est, de par le statut du personnage (voir l’article 1), un culte antique lié à l’ordre équestre et à l’aristocratie romaine. On trouve son culte en protection de renfort de cavalerie près de sites romains importants et notamment à des passages, des “portes”, des voies, des entrées, des ponts, des ports, mais aussi près des structures de loisirs ou de sanctuaire de superstitions païennes souvent associées à l’accès à de l’eau salutaire ou quelque peu assaisonnée.

Un cheval galope à environ 25 km/h
et parcourt donc 8 kilomètres en à peu près 19 minutes…
C’est parfois le 7ème de cavalerie… mais un homme mettrait une heure.

Distanciation champêtre…

Le culte de saint Georges serait donc logiquement lié à une certaine distanciation champêtre chevaleresque de l’aristocratie et de ses mercenaires fonctionnaires romains payés sur le racket local, notamment par le biais des péages.

Ses lieux de culte, souvenirs de ces cavaliers citoyens romains ou mercenaires fédérés, forcément orientaux, devraient notamment se trouver distanciés des structures de prélèvements et des structures de loisirs de l’aristocratie y étant associées.

On doit probablement les trouver en milieu champêtre, non loin de lieux possibles de pâturage des chevaux, mais aussi pour les plaisirs de l’entraînement par la chasse à la tuerie du gros gibier, éventuellement d’esclaves, de fugitifs ou de criminels.

On trouve effectivement souvent les églises Saint-Georges à bonne distance des points de revenus à protéger, généralement à 4 ou 5 lieues gauloises, soit environ 8 à 10 kilomètres.

La répartition des toponymes Saint-Georges est à voir

dans mon article d’inventaire : les cartes, la liste et les liens…

Les distances sont vérifiables sur cartes, voire sur Géoportail !

Les mesures gallo-romaines de distance

Les historiens ont établi qu’une lieue gauloise valait environ 2400 à 2500 mètres. Cette lieue fut romanisée par l’administration romaine à 2200 mètres. Une lieue valait 1,5 mile, soit 1500 pas.

Dans notre étude, on s’aperçoit que la distance entre les églises Saint-Georges et les restes des structures de prélèvements romains correspondent généralement à 4 ou 5 lieues gauloises, soit 8 à 10 kilomètres. Ce constat nous portent à croire que les esclavagistes Romains ont gardé les structures de prélèvement des esclavagistes gaulois qu’ils ont remplacés et que la structure des péages, notamment des ponts, était bien antérieure à l’invasion romaine. Cette vérité historique a été confirmée par Jules César dans la Guerre des Gaules.

L’exemple du bassin hydrographique du Cher

Je ne m’en tiendrai pour l’instant à exposer ici que l’exemple du bassin versant de la rivière du Cher, puisque j’y ai étudié deux de ces dix églises Saint-Georges : Saint-Georges-sur-la-Prée et Saint-Georges-sur-Arnon (voir ces études, gratuites ou non, via ma Boutique).

En remontant le Cher et ses affluents, nous trouvons les églises Saint-Georges de Saint-Georges-sur-Cher (41, Loir-et-Cher), de Thésée (41, Loir-et-Cher), de Villentrois (36, Indre), de Saint-Georges-sur-la-Prée (18, Cher), de Saint-Georges-sur-Moulon (18), de Saint-Georges-sur-Arnon (36, Indre), de Saint-Jeanvrin (18, Cher), de Saint-Georges-de-Poisieux (18, Cher), de Désertines (03), de Néris-les-Bains (03).

Voyons chacune d’elle sous ce point de vue de distanciation champêtre…

L’église Saint-Georges de Saint-Georges-sur-Cher (41, Loir-et-Cher, ancien diocèse de Tours), est toute proche du lieu-dit stratégique du Port, sur le Cher, et se situe environ à 5 kilomètres, soit 2 lieues, du pont de Montrichard (sans doute un pont levant à bascule gallo-romain), et environ à 10 kilomètres de celui de Bléré, soit à 4 lieues.

L’église Saint-Georges de Thésée (41, Loir-et-Cher) qui est liée à l’ancien diocèse de Chartres, puis à celui d’Orléans, se situe à environ 10 kilomètres de Montrichard, soit à 4 lieues, et environ à 8 kilomètres de Selles-sur-Cher, soit 3,25 lieues. Ce lieu semble aussi lié à Pontlevoy, situé à environ 4 lieues de Thésée. On notera que les ruines gallo-romaines des Mazelles, sans doute un palais aristocratique construit au IIe siècle, sont reliées à l’ancien diocèse de Chartres avant la subdivision de ce diocèse en deux circonscriptions. Le climat y est plus doux qu’à Chartres et le lieu y est achalandé par la Touraine, le Berry, et l’ouest de la France, via la Loire et le Cher. Confort aristocratique oblige, considérant la richesse céréalière de la Beauce… et de ses stocks spéculatifs…

L’église Saint-Georges de Villentrois (36, Indre, ancien diocèse de Bourges) se situe à environ 9 kilomètres de Saint-Aignan et à 12 kilomètres de Selles-sur-Cher, soit environ 4 et 5 lieues des ponts de ces deux passages sur le Cher de l’ancien diocèse de Bourges.

L’église Saint-Georges de Saint-Georges-sur-la-Prée (18, Cher, ancien diocèse de Bourges) est tout près de Port Péan, élément stratégique sur cette rivière, et se situe à environ 10 kilomètres de Vierzon et de Massay, soit 4 lieues, et à environ 11,25 kilomètres de Graçay. Vierzon était le grand centre gallo-romain commercial, administratif et religieux, voire festif, sur le nœud routier et fluvial de ce passage sur le Cher, protégé par la cavalerie de Saint-Georges-sur-la-Prée, dont le toponyme reste le souvenir sanglant, un vaccin contre la cruauté de la barbarie et des usurpateurs « civilisationnels ».

L’église disparue Saint-Georges de Saint-Georges-sur-Moulon (18, Cher, ancien diocèse de Bourges) se situait à 10 kilomètres, soit 4 lieues, du pont sur l’Yèvre permettant l’accès à la ville de Bourges.

L’église Saint-Georges de Saint-Georges-sur-Arnon (36, Indre, ancien diocèse de Bourges) se situe tout près de Poisieux (comme Saint-Georges-de-Poisieux) et à environ 2,5 kilomètres de Chârost, mais surtout entre Issoudun et Saint-Florent, près du coude routier de Chârost, à 10 kilomètres d’Issoudun, soit à 4 lieues, et à 10 kilomètres de Saint-Florent, soit à 4 lieues. La même distance est à noter de Reuilly. Saint-Georges-sur-Arnon trouve surtout sa raison d’être antique par sa situation de renfort de cavalerie situé à 8 à 10 kilomètres de Saint-Ambroix (18, Cher, ancien diocèse de Bourges), très important site gallo-romain sur la voie romaine de la Chaussée de César. Saint-Ambroix (mon étude sur son église) était un vicus romain, site autrefois nommé Ernodurum ou Arnodurum, toponyme mentionné sur des documents antiques, et signifiant en langue gauloise : la place, le marché de l’Arnon. Ce site comportait basilique, nécropole, sanctuaires, villae aristocratiques importantes…

L’église Saint-Georges de Saint-Georges-de-Poisieux (18, Cher, ancien diocèse de Bourges) se situe près de Poisieux qui semble évoquer notamment un lieu de mesures (toponyme rare aussi présent auprès de l’église précédente), et près des ruines gallo-romaines de Drevant, à environ 5 à 6 kilomètres des ponts d’Orval et de Saint-Amand-Montrond, soit 2 à 3 lieues.

L’église Saint-Georges de Saint-Jeanvrin (18, Cher, ancien diocèse de Bourges) appartient à la défense en quinconce du sud du diocèse et semble correspondre à une organisation différente. Elle se situe à environ 5 kilomètres en renfort du castrum de Châteaumeillant, soit environ 2 lieues.

L’église Saint-Georges de Désertines (03, Allier, ancien diocèse de Bourges) se situe, à environ 4 kilomètres des ponts de Montluçon, et à environ 8 ou 10 kilomètres du grand site gallo-romain de Néris-les-Bains, soit 4 lieues.

L’église Saint-Georges de Néris-les-Bains (03, allier, ancien diocèse de Bourges) se situe à environ 8 à 10 kilomètres des ponts de Montluçon, soit 4 lieues, et à environ 8 kilomètres de Désertines.

Troupes de choc !

Des indices de changements de pouvoir…

Le désir de s’approprier ces péages et ces impôts, voire ces renforts militaires, par menaces de mort et chantage guerrier, méthodes mafieuses, est visible dans l’ouvrage de Jules César, la Guerre des Gaules, faisant le récit de l’invasion romaine de 58 à 50 avant Jésus Christ. On trouve mentionnée dans cet ouvrage la prédation sur les péages et impôts, notamment par les Romains, via le commerce des douceurs de la “civilisation” et autres poisons stratégiques anti-guerriers, mais aussi avant eux, par les Alamans germains d’Arioviste, par les Helvètes qui voulaient, par leur migration, s’instaurer comme la nouvelle autorité guerrière en Gaule celtique, ou par certaines tribus germaniques installées en Gaule belgique (voire en Gaule celtique comme les Parisii installés par les Sénons), voire même par les tribus gauloises entre elles. L’intervention de Jules César amena dans l’escarcelle de Rome tous ces juteux revenus coutumiers de tous ces esclavagistes.

Après la Guerre des Gaules menée par Jules César, et après la guerre civile qui s’ensuivit dans tout le bassin méditerranéen, pendant la structuration du pillage administratif de Rome, réorganisé par l’empereur Auguste vers 27 avant Jésus Christ, l’administration aristocrate Romaine (peut-être éventuellement leurs collaborateurs gaulois) a remplacé au profit de ses citoyens, les anciens bénéficiaires des péages et des prélèvements d’impôts sur les esclaves du milieu rural. Ces bénéficiaires étaient autrefois des chevaliers gaulois celtes ou gaulois belges, c’est-à-dire celtes germains, ou bien des chefs germains des abords du Rhin.

Ces bénéficiaires, comme dans toute administration esclavagiste mafieuse, étaient souvent dans l’abus et en retard sur leur temps. Ils étaient parfois remplacés ou changés, voire renforcés, par la dite administration, augmentant le nombre de parasites sur le milieu rural qui était mis en valeur par les esclaves ruraux et par les artisans des confinements esclavagistes des forum ou des échoppes urbaines. Ces artisans et paysans étaient la propriété des maîtres des villae et des investisseurs des structures bâties religieuses, judiciaires, administratives, et économiques, notamment des grandes voies de communication conduisant aux chefs-lieux des cités bourgeoises, aux frontières à défendre, y compris intérieures, et surtout à Rome et au bassin méditerranéen.

Le culte de saint Georges s’inscrit dans ce renforcement, voire dans ce type de réforme, tendant à rendre supportable ou incontournable à tous, le parasitisme aristocratique mafieux esclavagiste et criminel des Romains, et avec eux des Germains.

Sachant que le crottin de cheval, c’est très bon pour les tomates

quand il est enterré avec autre chose sous le lit de cultures.

Su sucre…

Les églises sont normalement des lieux de cumul de richesses laissées au regard de tous et honorant la Création. Elles servaient essentiellement, à la fin du Bas Empire et au Moyen Age, de fromage dans un maillage de souricières guerrières, destiné à tenter et à piéger les pillards criminels, généralement nomades, mais aussi les mauvais administrateurs ou mauvais représentants de l’autorité.

Le culte de saint Georges s’inscrit dans cet historique, comme des traces de casernement de renfort de cavalerie, tempérées par la libération chrétienne anti-esclavagiste, lieux d’inspiration chrétienne ou d’usurpation de l’héritage des martyrs chrétiens, tentant à faire croire à un égalitarisme possible, comme gruyère dans la souricière, dans un monde de castes essentiellement ethniques où l’aristocratie est tenue, ou cooptée temporairement, par corruption ou par totale dépendance financière, condition propre aux hautes classes de l’Empire romain.

Ainsi, on voit géographiquement apparaître des renforcements de l’autorité de l’empereur, devenu chrétien, liés à saint Georges au IVe siècle, liés à des casernements de guerriers francs ou autres, vers la même période, liés à saint Martin au Ve siècle, etc.

Hun ? Hein ? Grès que…

Voyez-en la vraie tête de saint Georges

sur une image sacrée orthodoxe !

C’est très « roussia »… ?

Roux scia,

très crée craie, tiens, catholique romain…

Des Gaulois aux Romains…

Un cavalier est un parasite du cheval, barbare nomade, provenant historiquement généralement d’Europe centrale ou d’Asie centrale, bref d’Orient, de l’Est (« Je Suis Celui Qui Est »… à prononcer latinement « est-ce T » !). Ces barbares sont souvent reconnaissables à leurs genoux écartés et à leurs petites jambes arquées de cavaleurs, et parfois à leur front bas, leur nez au milieu de la figure… voire à leur chauvinisme mâle placé, très toast erroné, très chauvement scalpeur cannibale… quoique souvent coup à queue… de cheval, et, vide amants… Les Celtes faisaient partie de ces envahisseurs parasites barbares qui furent nommés Gaulois, Galli, terme proche de galla, la galle, excroissance parasitaire.

Beaucoup de “Français” pensent que “Gaulois”, signifie fort, comme “gaillard”, et qu’il est lié au coq… Oui, oui, bien sûr, mais pas seulement… en parlant de ces cordonniers gallicarii, avec chevaux zélés, rêvant de pets gaz, tout comme de Pégase… Si scie !

Amas zone ! Âme aze (mouche) aulnes… en abreuvoirs…

les carottes poussant dans les sables des limons des prairies humides

Humour de mon très chair et très cher et si tendre patrimoine rural

CenabumGenabum… AvaricumGergoviaAutricum

toujours aussi compréhensibles chez Aetius et Syagrius

pour vous servir…

Saint Georges était un cavalier, un chevalier ou un préfet romain, en tout probabilité un officier romain d’origine grecque digne de recevoir directement ses ordres de l’empereur. Il appartenait probablement ou était lié à l’ordre équestre.

Table des matières de mon enquête sur les toponymes Saint-Georges.

Faites l’enquête kilométrée près de chez vous et sur les cartes…

Une enquête près de chez vous, peut vous donner la raison historique de vos toponymes Saint-Georges, des toponymes voisins, voire éloignés… Une telle enquête peut vous faire comprendre votre environnement historique qui n’a plus rien de naturel ici.

Sinon, il y a mon Toponymie-Service pour vous y aider.

Il y a des constantes… Encore faut-il être d’ici.

Savez-vous où habitez-vous ?

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